ARCHIVE - Collège canadien de gestion des urgences Historique
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Depuis la création du Collège dans les années 50 à titre d'organisme de protection civile, la formation sur la planification d'urgence qui y est donnée a évolué selon la situation mondiale et selon les changements apportés aux priorités gouvernementales et aux orientations stratégiques. Le Collège a demandé la collaboration des gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux pour élaborer ses programmes de formation et décider des orientations à prendre. Comme cela est le cas depuis ses débuts, le Collège de la protection civile du Canada continue à se développer afin de répondre aux besoins présents en matière de gestion des urgences et de protection civile au Canada.
1951-1954 : Collège fédéral de la protection civile (Ottawa)
Après la Seconde Guerre mondiale, la protection civile est demeurée une préoccupation nationale au Canada. À la Conférence fédérale-provinciale d'août 1950, il a été convenu que le gouvernement fédéral s'occuperait de mettre sur pied des écoles centrales pour la formation des instructeurs et des responsables des interventions en cas d'urgence, qu'il préparerait les manuels d'instruction et fournirait le matériel de formation. Les provinces devaient assurer la formation des organisations locales de protection civile et coordonner les plans de protection civile et la formation sur leur territoire.
De 1951 à 1954, la formation fédérale a été donnée au Collège fédéral de la protection civile à Ottawa. Chaque province avait un nombre de places convenu et choisissait les participants à la formation. En plus des forums pour le personnel et des cours pour les instructeurs qui avaient lieu à Ottawa, des cours spéciaux étaient donnés sur les mesures de défense en cas de guerre atomique, biologique, chimique et nucléaire.
1954-1972 : Collège de la protection civile du Canada (Arnprior)
La création du Collège de la protection civile du Canada à Arnprior (Ontario) en janvier 1954 a considérablement augmenté la capacité du gouvernement fédéral de former le personnel de protection civile. Le collège était conçu pour recevoir 2000 étudiants par année, mais il en accueillait habituellement davantage. À cette époque, la responsabilité de la protection civile, y compris celle du Collège, relevait du ministère de la Santé nationale et du Bien-être social.
Les objectifs principaux du Collège étaient de former des spécialistes en protection civile et de venir en aide aux responsables locaux de la protection civile. Les cours offerts au Collège entre 1954 et 1972 portaient d'abord sur la planification en temps de guerre, et tout spécialement en temps de guerre nucléaire. Ces cours portaient sur toutes les phases de l'orientation, de l'organisation et de l'exécution des opérations de protection civile et traitaient également, entre autres sujets, de l'initiation du personnel médical et des techniques de formation. Le Collège offrait de plus des conférences pour les responsables municipaux et des forums en communication et en génie.
Les cours offerts au Collège entre 1954 et 1972 portaient d'abord sur la planification en temps de guerre, et tout spécialement en temps de guerre nucléaire.
En 1959, le décret sur la protection civile a été promulgué, créant l'Organisation des mesures d'urgence (OMU) sous la responsabilité du Bureau du Conseil privé. En 1962, le gouvernement a transféré la responsabilité de la formation sur la protection civile à l'OMU qu'il a doté des moyens nécessaires pour donner de façon continue la formation en français et en anglais. En 1963, l'OMU a été placée sous la gouverne du ministre de la Production de défense au sein du ministère de la Défense nationale.
En 1965, l'appellation du Collège a été changée à celle de Collège canadien des mesures d'urgence. Plus de vingt cours différents étaient donnés à cette époque.
1972-1985 : Collège canadien des mesures d'urgence (Arnprior)
À la fin des années 60 et au début des années 70, l'intérêt pour la planification de la protection civile en temps de guerre s'est estompé pour laisser place à un intérêt pour la protection civile en général. Par conséquent, en 1972, le Collège a commencé à offrir aux représentants et employés municipaux des cours portant sur la gestion de sinistres en temps de paix.
L'Organisation des mesures d'urgence est ensuite devenu le Centre national de planification des mesures d'urgence (CNPMU), et a pris le nom de Protection civile Canada en 1975. En raison d'une baisse d'intérêt pour la protection civile et de compressions budgétaires, la responsabilité des installations du Collège a été confiée au ministère des Travaux publics et l'organisme a été renommé Centre d'études fédéral. Un ou deux cours par mois étaient offerts par le personnel de Planification d'urgence Canada, les installations étant principalement utilisées par d'autres ministères du gouvernement.
En 1980, le nouvel intérêt pour la planification d'urgence, mettant l'accent sur l'intervention en cas de sinistre en temps de paix, a mené le gouvernement fédéral à fusionner le Secrétariat de la planification des mesures d'urgence et Planification d'urgence Canada au Bureau du Conseil privé. Le gouvernement a mis sur pied le Programme conjoint de planification d'urgence (PCPU) afin de financer des programmes de protection civile et de fournir aux provinces de l'aide financière pour assumer les coûts de catastrophes majeures. Les activités de formation au Collège ont alors augmenté, passant de 10 cours en 1977 à 116 cours et séminaires connexes en 1985.
Armoiries du CPCC
Étant donné l'intérêt accru manifesté pour la planification d'urgence à cette époque, le Collège a reçu des armoiries officielles du président du Conseil privé de la Reine pour le Canada d'alors, l'honorable Yvon Pinard. Les armoiries et leur description officielle se présentent comme suit :
« D'azur, chargé d'une lampe enflammée d'or enclose
dans un cercle de palissades d'argent. »
« Le cercle de palissades est, par sa nature même, un symbole de défense contre le danger provenant de tout lieu. Les douze palissades rappellent de nombreuses notions liées au chiffre douze. Le chiffre douze symbolise l'ordre cosmique et le salut. Il représentait également les dix provinces et deux territoires qui existaient à l'époque, liés ensemble pour former le cercle unifiant du Canada. S'y rapportent également les notions de temps et d'espace et la roue ou le cercle. La lampe, avec sa flamme, symbolise l'intelligence et l'esprit. Dans notre cas, elle apporte la lumière par la voie de la vérité et de la connaissance sur la manière de se mesurer à toute urgence qui pourrait survenir et d'y faire face. »
Même si les armoiries du Collège ne servent plus de manière officielle, les visiteurs au Collège les verront sur nos murs et ces armoires apparaissent sur notre site Web pour évoquer la longue tradition du Collège.
1985-2003 : Collège de la protection civile du Canada (Arnprior)
En 1985, la formation sur la protection civile avait atteint un sommet au Centre d'études fédéral, qui offrait alors plus de 100 cours, ateliers et séminaires. Par conséquent, les responsabilités pour la formation et l'administration au centre d'Arnprior ont été transférées à Planification d'urgence Canada, mais le ministère des Travaux publics a conservé la garde du terrain et des bâtiments. Les installations ont alors été renommées Collège de la protection civile du Canada (CPCC).
En 1986, l'organisme Planification d'urgence Canada prit le nom de Protection civile Canada (PCC), qui correspondait mieux à sa fonction. Au milieu des années 80 les relations avec les provinces et les territoires (à l'exception de l'Alberta et du Québec) ont également été officialisées. Des protocoles d'entente (PE) ont été signés en vertu desquels le gouvernement fédéral acceptait de maintenir un centre de formation, de consulter les provinces et territoires concernant les besoins en formation et de fournir de l'aide financière aux candidats choisis par les provinces pour suivre des cours au Collège.
Pendant la période de 1989 à 1994, un certain nombre d'examens ont été effectués concernant la mission et les responsabilités du Collège. En 1993, le Conseil canadien des ministres responsables de la protection civile a approuvé la Stratégie fédérale-provinciale de formation et de sensibilisation en matière de protection civile et d'intervention (Stratégie de formation). La Stratégie de formation, qui s'étalait sur cinq ans, laissait aux provinces une plus grande part de responsabilité dans leur propre formation. Le Collège demeurait un établissement central national responsable de la formation en matière de protection civile, mais le nombre de cours avait été réduit. L'établissement s'est concentré sur la formation avancée et spécialisée et sur la formation des instructeurs appelés à donner de la formation dans leur propre région.
La Stratégie de formation a été mise en application en avril 1994 et a pris fin en mars 1999. Cette stratégie a permis de donner à un plus grand nombre de Canadiens et de Canadiennes une formation sur la protection civile et les interventions d'urgence. D'autres projets connexes ont également été réalisés, dont des forums d'enseignement. À la fin, toutes les instances gouvernementales ont convenu qu'une autre stratégie était de mise pour garder l'élan ainsi donné au seuil du nouveau millénaire.
En 2000, le Collège et ses partenaires provinciaux et territoriaux ont commencé l'élaboration de la Stratégie nationale de formation, qui a été approuvée en 2001. La stratégie fournissait un cadre pour la mise en œuvre d'un programme de formation durable sur la gestion des urgences. Le Collège a également entrepris un examen de ses cours, qui l'a amené à se concentrer sur la gestion des lieux de sinistres et sur la gestion d'un centre d'opérations d'urgence.
Par suite des événements du 11 septembre 2001, le Collège a reçu le mandat en 2002 de coordonner l'élaboration d'un programme fédéral de lutte contre le terrorisme CBRN à l'intention des premiers intervenants. Le programme a été offert pour la première fois en 2003.
2003-2006 : Sécurité publique et Protection civile Canada (Ottawa)
En 2003, le Collège a déménagé d'Arnprior à Ottawa dans des installations plus modernes et plus grandes. L'emplacement d'Ottawa renferme des salles de classe, des locaux de discussion et des salles de simulation, tous dotés d'un équipement audiovisuel complet.
En 2004, le Collège a été rattaché à Sécurité publique et Protection civile Canada (SPPCC), le ministère fédéral chargé de coordonner les interventions du gouvernement du Canada en cas d'urgence. Cette année-là, le Collège, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, a également élaboré un nouveau plan d'action pour 2005-2010 et mis en place un processus continu d'examen de son mandat et de la portée de ses programmes.
Malgré les changements continus auxquels il a dû s'adapter et le combat incessant qu'il a dû livrer pour conserver son identité et ses programmes, le Collège est demeuré une source de fierté pour les 100 000 membres du personnel de gestion des urgences qui ont reçu la formation qui y est donnée. Le Canada a été parmi les premiers pays du monde occidental à élaborer des programmes de formation sur la protection civile et les interventions en cas d'urgence en temps de paix. La rétroaction obtenue d'anciens participants aux cours du Collège qui ont dû intervenir activement lors de catastrophes majeures révèle que la formation peut réellement aider.
2006 : En mars 2006, le Collège a été renommé Collège canadien de gestion des urgences.
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