Notes des comités parlementaires : Programme de rachat d'armes à feu

Date : Août 2023
Classification : Non-classifié
Secteur / Agence : Secteur du Programme d’armes à feu

Réponse proposée :

Programme de rachat d’armes à feu

Contexte

Dans les discours du Trône de 2019, 2020 et de 2021, et dans les lettres de mandats connexes envoyées au ministre de la Sécurité publique et au ministre de la Justice et procureur général, le gouvernement s’est engagé à un programme général de contrôle des armes à feu qui comprenait l’interdiction des armes à feu de style arme d’assaut (AFSAA) et à établir un programme de rachat (PR) des armes à feu nouvellement interdites.

Depuis le 1er mai 2020, le gouvernement a interdit près de 2 000 marques et modèles d’AFSAA, leurs variantes et certains receveurs supérieurs, en apportant une modification au Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés ou à autorisation restreinte (le Règlement) au moyen d’un décret (le décret du 1er 2020). De ce nombre, neuf principaux modèles d’armes à feu de style armes d’assaut sont interdits, car ils possèdent un mécanisme semi-automatique permettant un tir rapide soutenu (c.-à-d. conception militaire tactique avec grande capacité du chargeur), sont de conception moderne et sont présents en grand nombre au Canada. On y trouve également les armes à feu trop dangereuses pour un usage civil : les armes à feu d’un diamètre de 20 mm ou plus (c.-à-d. les lance-grenades) ou celles dont l’énergie initiale est supérieure à 10 000 joules (p. ex. les fusils de tireur d’élite BMG de calibre 0,50). Environ 19 500 différentes marques et modèles de carabines et fusils de chasse adaptés à la chasse et au tir sportif demeurent disponibles.

L'interdiction limite l'accès aux armes à feu les plus dangereuses et les retire du marché canadien. Un décret d’amnistie en vertu du Code criminel est entré en vigueur en même temps que des amendements au Règlement et a été prolongé jusqu’au 30 octobre 2025 afin de protéger les propriétaires d’armes à feu de style arme d’assaut et les entreprises légitimes contre toute responsabilité pénale et de leur donner le temps de se conformer à la loi. Tel que permis dans le décret d’amnistie, les chasseurs qui subviennent à leurs besoins ou à ceux de leur famille et les individus exerçant leurs droits en fonction de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 peuvent utiliser leur arme à feu de style arme d’assaut pendant la durée de l’amnistie si l’arme à feu était auparavant sans restriction jusqu’à ce que la personne puisse obtenir une autre arme à feu pour cette utilisation.

Le discours du Trône de 2021 et la lettre de mandat adressée au ministre de la Sécurité publique ont réitéré l’engagement du gouvernement à obliger les propriétaires à renoncer à leurs armes à feu de style arme d’assaut, notamment en les remettant au gouvernement aux fins de destruction ou en les faisant désactiver aux frais du gouvernement.

Le nombre total d’AFSAA touchées est estimé à environ 150,000. De ce nombre, 110 292 étaient déjà classées comme des armes à feu à autorisation restreinte. Cela représente environ 80 % des armes à feu à autorisation restreinte au Canada (la plupart des armes à feu à autorisation restreinte sont des armes de poing), dont la majorité se trouve, par ordre décroissant, en Ontario (41 %), en Alberta (20 %) et en Colombie-Britannique (18 %). Les 39,708 armes à feu de style d’assaut qui y restent étaient déjà classées comme des armes à feu sans restriction et donc leur nombre exact au Canada est inconnu. Il s’agit d’une estimation puisque les armes à feu sans restriction ne doivent pas être enregistrées. Cette estimation est fondée sur les enregistrements de source ouverte datant de 2012, qui ont été rajustés (augmentés) à la hausse de 25 % pour tenir compte des tendances observables dans la croissance du marché. Environs 9,000 ASFAA (6 % du total) sont détenues par des entreprises et non par des individus. L’industrie estime que les volumes d’armes à feu autrefois sans restriction sont dix fois plus élevés que celles de la GRC, et ces chiffres ont été adoptés dans une analyse effectuée par le Bureau parlementaire du budget en 2021. L’écart est probablement attribuable aux différentes méthodes de calcul utilisées pour estimer le nombre d’armes à feu de style assaut sans restriction (c’est-à-dire documents de source ouverte plutôt qu’un compte officiel du nombre courant et historique de permis d’importation émis aux membres de l’industrie).

Pendant la période d’amnistie, y compris tout au long de la mise en œuvre du programme, les propriétaires peuvent choisir de renoncer à leurs AFSAA touchées et items prohibés (receveur supérieur d’armes à feu telles que M16, AR-10, AR-15 et M4) de manière établie dans le décret. Les propriétaires touchés peuvent, par exemple, les remettre à la police sans indemnisation, les désactiver à leurs propres frais, les exporter ou, s’il s’agit d’une entreprise, les renvoyer au fabricant. Les AFSAA interdites ne peuvent être utilisées, importées ou vendues légalement au Canada et ne peuvent être transportées ou transférées au Canada que sous certaines conditions.

Personnes-ressources

Préparé par :
[CAVIARDÉ], conseiller politique principal, Secteur du programme des armes à feu, [CAVIARDÉ](été 2023)
Revu et mis-à-jour par: Maciek Hawrylak, Directeur de politiques, Secteur du programme des armes à feu (Octobre 2023)
Approuvé par : Greg Kenney, sous-ministre adjoint, Secteur du programme des armes à feu, 613-314-8968 (été 2023)
Mise-à-jour revue et approuvée par Jacqeline Jodoin sous-ministre adjointe (par intérim), 10 Octobre 2023

Date de modification :