Notes des comités parlementaires : Notes d'allocution
Madame la présidente, Madame la vice-présidente, Monsieur le vice-président et honorables parlementaires :
J'apprécie l'occasion qui m'est offerte de discuter aujourd'hui de l'ingérence électorale.
Honorables parlementaires, nous sommes ici pour discuter de la préoccupation que soulève le risque d'ingérence électorale étrangère au Canada.
Nous avons vu que l'ingérence est en hausse, devenant de plus en plus sophistiquée, omniprésente et fréquente.
Lorsque nous voyons des gouvernements étrangers chercher à exercer une influence de manière non transparente pour façonner nos systèmes, nos approches et nos politiques, c'est une attaque contre nos valeurs et nos principes en tant que nation.
C'est l'une des plus grandes menaces auxquelles nous faisons face au Canada…
… à notre sécurité, à nos moyens de subsistance, à notre prospérité et à notre souveraineté.
Nous savons que ce type d'activité est entrepris par un certain nombre d'acteurs étatiques étrangers, comme la Chine, la Russie et l'Iran.
Nous savons qu'elle peut tromper, contraindre et menacer les personnes, les institutions et les États, notamment par le harcèlement, l'intimidation, la désinformation et bien plus encore.
Nous savons qu'elle représente une menace pour notre infrastructure essentielle, en particulier par des cyberattaques ou d'autres activités malveillantes. Personne n'est à l'abri.
Mais personne ne devrait non plus vivre dans la méfiance et dans la peur.
L'ingérence étrangère ne sera jamais tolérée dans ce pays.
C'est pourquoi le premier ministre Trudeau a récemment annoncé que le gouvernement met sur pied un nouveau coordonnateur national de la lutte contre l'ingérence étrangère, l'un des principaux éléments de sécurité publique du budget de 2023.
Ce poste relèvera de Sécurité publique Canada, afin de coordonner les efforts de lutte contre l'ingérence étrangère.
Le premier ministre a également souligné le fait que le Canada élaborera un plan pour donner suite aux recommandations en suspens découlant des examens sur cette question importante et que, en fait, ce plan lui a été remis le 6 avril.
Cela dit, madame la présidente, nous voulons entendre les communautés sur la façon dont elles ont été touchées, sur les menaces que nous voyons et sur la façon dont nous pouvons assurer une plus grande résilience.
C'est pourquoi, en mars, j'ai lancé des consultations avec les Canadiens sur un registre visant la transparence en matière d'influence étrangère, afin d'assurer la transparence et la responsabilisation de la part de personnes qui agissent au nom d'un gouvernement étranger.
Cela s'ajoute aux efforts permanents de mobilisation – par exemple avec les entreprises privées, les chercheurs et le secteur de la santé, pour les informer des menaces et les aider à mieux comprendre comment protéger leur travail.
Bien sûr, nous allons bien au-delà de l'engagement, madame la présidente.
Nous fournissons des mécanismes permettant au public de signaler les menaces, par l'entremise des sites Web du SCRC et de la GRC, et par l'entremise de lignes téléphoniques sur les menaces à la sécurité nationale.
Nos organismes de sécurité et de renseignement prennent activement des mesures pour faire face à cette menace.
Nous effectuons régulièrement des examens de la sécurité nationale des investissements étrangers qui pourraient constituer une menace.
Et nous coordonnons et partageons l'information avec le Groupe des cinq, et d'autres alliés mondiaux, comme le G7 et l'OTAN.
Madame la présidente, comme le souligne notre Plan pour protéger la démocratie canadienne de 2019, nous adoptons une approche holistique afin de protéger nos institutions et nos pratiques démocratiques contre l'ingérence.
Nous devons travailler ensemble, en tant que parlementaires, et avec tous les ordres de gouvernement, les secteurs privé et universitaire, et toute la société, pour faire face à cette menace.
Ce n'est pas une menace statique, madame la présidente.
C'est un monde où une menace nouvelle et inédite pourrait toujours être à l'horizon.
Je tiens à rassurer les Canadiens du fait que, comme je l'ai souligné aujourd'hui, nous avons en place un système solide pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés.
Et du fait que nos organismes de renseignement et d'application de la loi collaboreront avec tous les partenaires afin d'améliorer l'état de préparation et la capacité globales du Canada à planifier, à réagir et à atténuer les menaces étrangères.
En fait, les deux comités du renseignement que le gouvernement a créés, l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement et le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement sont bien placés pour jouer un rôle important dans la façon dont nous y parvenons.
Comme je l'ai déjà dit, ces discussions réfléchies doivent se poursuivre, madame la présidente.
Nous devons nous assurer d'avoir les meilleurs conseils et les meilleures données probantes pour prendre les meilleures décisions pour les Canadiens.
Voilà à quoi ressemble un leadership constant en période d'incertitude.
Nous ne serons ni intimidés, ni harcelés, ni par ailleurs manipulés par un gouvernement étranger.
Et les Canadiens peuvent s'attendre à ce que nous adoptions la même position ferme lorsqu'il s'agit de protéger notre démocratie, nos droits ainsi que les valeurs que nous chérissons.
Nous continuerons de défendre le Canada et nos institutions démocratiques.
Merci, et j'attends avec impatience notre discussion.
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