Vaccin de CanSino
Classification : Non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? : Oui
Direction ou organisme : SCRS
Réponses proposées
- Dans les premiers jours de la pandémie, le vaccin expérimental de CanSino figurait parmi les plus prometteurs.
- L’entente conclue avec le Conseil national de recherches Canada (CNRC) ne prévoyait aucun transfert de technologie canadienne sensible. En fait, une technologie vaccinale aurait été importée au Canada.
- En août, après que les experts du groupe de travail sur les vaccins ont révisé leurs conseils, le CNRC a mis fin à la collaboration.
- Aucune somme d’argent n’a été versée aux termes de l’entente.
- Aujourd’hui, le Canada dispose de l’ensemble de vaccins le plus diversifié et le plus complet dans le monde.
Question sur les conseils du SCRS
- La pandémie de COVID-19 a amené des problèmes uniques en ce qui a trait à la sécurité nationale.
- Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a dû s’adapter à cette nouvelle réalité pour conseiller le gouvernement, notamment des partenaires [Caviardé].
- Vous comprendrez que je ne peux pas donner de détails à ce sujet ici.
- Nos conseils de sécurité font partie des éléments que le gouvernement examine lorsqu’il doit prendre des décisions qui ont des répercussions sur la sécurité nationale. Les mesures d’atténuation possibles et le niveau de tolérance au risque peuvent aussi faire partie des facteurs étudiés.
- Le SCRS peut fournir des informations classifiées au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et tenir des discussions plus approfondies avec ses membres. Ce comité joue un rôle important en ce qui a trait à la reddition de compte et fait le lien entre les parlementaires et l’appareil de renseignement et de sécurité.
Question sur les liens entre CanSino et le Programme des mille talents de la République populaire de Chine
- Le SCRS sait que des États étrangers utilisent des programmes de recrutement des talents pour atteindre leurs objectifs économiques et stratégiques, au détriment des intérêts nationaux du Canada.
- Le Programme des mille talents est un exemple de programme universitaire axé sur les talents qui sert les intérêts d’un État étranger.
- Comme il l’a expliqué publiquement, le SCRS mène une campagne de sensibilisation pour informer les entreprises et les universités canadiennes, entre autres parties prenantes aux efforts de lutte contre la COVID‑19.
- Le gouvernement du Canada tient à assurer la population canadienne qu’en ces temps d’incertitude, il prendra des mesures pour les protéger, ainsi que leurs renseignements personnels et leurs propriétés intellectuelles, contre les menaces d’ingérence étrangère et d’espionnage.
Contexte
Le 2 décembre 2020, la Global News a publié un article sur la collaboration du Canada avec la société CanSino dans le cadre des premières recherches d’un vaccin pour la COVID-19. Cet article établit des liens entre de hauts dirigeants de CanSino et le Programme des mille talents (PMT) de la République populaire de Chine (RPC). Il souligne aussi la portée du PMT au Canada et cite des experts, selon lesquels cette entente aurait dû soulever des questions importantes.
Selon l’article, plusieurs experts et d’anciens dirigeants du SCRS ont affirmé, au cours d’entrevues, que les scientifiques formés au Canada qui travaillent pour la société CanSino sont probablement considérés comme des cibles par les réseaux de collecte d’informations du Parti communiste chinois. À cet égard, il cite notamment Michel Juneau Katsuya, selon qui le Département du Front uni oriente certains de ses efforts au Canada à l’appui du PMT. De plus, selon Ward Elcock, ancien directeur du SCRS aussi cité dans l’article, la RPC ne laisse passer aucune occasion; son PMT n’est qu’une façon parmi d’autres de collecter des renseignements.
Toujours selon l’article, le docteur Xuefeng Yu, cofondateur et directeur général de la société CanSino, et le docteur Tao Zhu, directeur exécutif de la société, figureraient sur la liste des membres du PMT de la RPC. D’après Global News, le PMT (mis sur pied en 2008) est en fait une stratégie de recrutement à laquelle les appareils de renseignement du Canada, des États-Unis et de l’Australie s’intéressent de plus en plus.
Il convient de noter que l’article cite un consultant en sécurité canadien, qui a expliqué que l’organisme responsable de la collaboration avec la société CanSino, le Conseil national de recherches Canada (CNRC), aurait dû saisir les risques que comporte l’établissement d’un tel partenariat. Aussi, l’article évoque, à titre d’exemples, la cyberattaque d’origine chinoise dont le CNRC a été la cible en 2014, et l’affaire (couverte par Global News) entourant un membre de l’Université McGill qui a été accusé, aux États-Unis, d’avoir communiqué clandestinement à la RPC des technologies sensibles dont elle avait besoin pour moderniser son armée.
Personnes-ressources
Préparé par : S.O.
Approuvé par : Tricia Geddes, Sous-directrice des Politiques et des Partenariats stratégiques, [Caviardé]
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