Maisons d’hébergement pour les victimes de violence rattachées à des collectivités ou à des organismes autochtones au Canada, 2017-2018
Date : 22 juillet 2020
Classification : Non classifié
Secteur/Agence : Affaires du Portefeuille et Communications
Sujet :
Le 22 juillet 2020, le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité communautaire de Statistique Canada a publié un rapport Juristat intitulé « Maisons d’hébergement pour les victimes de violence rattachées à des collectivités ou à des organismes autochtones au Canada, 2017-2018 ».
Réponse suggérée
- Les refuges offrant des services aux collectivités autochtones partout au Canada représentent un lieu essential où les femmes et leurs enfants peuvent se réfugier pour fuir des situations violentes et recevoir un soutien en vue de prévenir la violence.
- Le gouvernement du Canada investi près de $200 millions, ainsi que $40 annuellement, afin de financer des initiatives pour combattre la violence fondée sur le sexe. De plus, avec la Stratégie nationale sur le logement, le gouvernement du Canada procède à la création et à la rénovation de 7,000 refuges.
- Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a fait des investissements supplémentaires pour aider les femmes et les enfants autochtones fuyant la violence afin de s’assurer qu’ils reçoivent le soutien dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin. Jusqu’à 10 millions de dollars ont été alloués au réseau existant de 46 refuges d’urgence dans les réserves et au Yukon de Services aux Autochtones Canada (SAC) pour aider les femmes et les enfants autochtones victimes de violence.
- La traite des personnes touche de manière disproportionnée les femmes et les filles autochtones. Ce terrible crime exploite la vulnérabilité humaine créée par la pauvreté, le racisme et l’absence de réseaux de soutien social.
- Soutenue par un investissement de 57,22 millions de dollars sur cinq ans, la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes renforce la capacité du Canada à lutter contre ces crimes.
Contexte :
Ce rapport présente les résultats de l’enquête de 2018 sur les établissements d’hébergement pour les victimes de violence en ce qui a trait aux établissements rattachés à des collectivités ou à des organismes autochtones (établissements d’hébergement autochtones), définis comme étant situés dans une collectivité autochtone, dans une réserve, ou appartenant à un gouvernement des Premières Nations ou exploité par un tel gouvernement. Ces établissements offrent un abri sûr et répondent aux besoins fondamentaux des victimes de violence et de traite des personnes, ainsi que divers types de services de soutien et de proximité.
Principales constatations :
Maisons d’hébergement : emplacement et admissions
En 2017-2018, il y avait 85 établissements autochtones, ce qui représente 17 % de toutes les maisons d’hébergement au Canada. La majorité d’entre elles (59 %) se trouvaient dans des régions rurales, dont 30 dans des réserves.
Sur une période d’un an, ces établissements ont accueilli plus de 10 500 personnes, dont la grande majorité était des femmes (64 %) et les enfants qui les accompagnaient (36 %).
Femmes autochtones et maisons d’hébergement
Les femmes autochtones représentaient 70 % des femmes dans les établissements autochtones et 17 % dans les établissements non autochtones. Ensemble, les femmes autochtones représentaient 22 % des femmes dans tous les établissements d’hébergement, soit une proportion cinq fois plus élevée que celle de la population de femmes canadiennes en général.
Environ une femme sur trois (35 %) habitant dans des établissements autochtones pour victimes de violence a été une cliente régulière de cet établissement au cours de l’année écoulée, soit en tant que cliente (29 %), soit dans le cadre d’un service de proximité (6 %). Ces établissements ont indiqué que le manque de logements permanents et le manque de logements abordables à long terme étaient les défis les plus courants auxquels les établissements et les résidentes étaient confrontés en 2017-2018.
Parmi les femmes qui ont quitté une maison d'hébergement autochtone, le tiers (34 %) ont déclaré qu'elles retournaient dans un domicile où habite leur agresseur. Un peu plus du quart (26 %) des femmes allaient vivre chez des amis ou des membres de la famille, tandis que 20 % partaient pour se réfugier dans une autre maison d'hébergement pour les victimes de violence. Une proportion supplémentaire de 11 % des femmes retournaient vivre dans un domicile où l'agresseur n'habitait plus.
Traite des personnes
Sept pour cent (7 %) des femmes dans les établissements autochtones ont déclaré qu’elles étaient là pour échapper à la traite des personnes à des fins de travail sexuel et 2 % pour échapper à la traite des êtres humains à des fins de travail forcé, contre respectivement 2 % et 1 % des femmes dans les établissements non autochtones. Les femmes autochtones semblent courir un risque plus élevé d’être victimes de la traite des personnes que les femmes non autochtones.
Personnes-ressources :
Préparée par : Patrick Savoie, analyste, Secteur des affaires du Portefeuille et des communications, 343-571-8885
Approuvée par : Jill Wherrett, SMA, Secteur des affaires du Portefeuille et des communications, 613-949-6435
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