Système national d’alertes au public (SNAP)
Date : 20 juillet 2020
Classification : Non classifié
Secteur/agence : SGUP
Sujet :
L’article du Globe and Mail en date du 20 juillet 2020 sur l’initiative du Système national d’alertes au public.
Réponse Suggérée :
- La mise en place de mesures qui permettent de prévenir la population canadienne des menaces pour la sécurité publique fait partie intégrante de l’édification de collectivités sûres et résilientes.
- Le Système national d’alertes au public, connu sous le nom En alerte, procure aux organismes canadiens responsables de la gestion des urgences la capacité d’avertir la population à l’aide d’un format uniforme dans les deux langues officielles du Canada.
- Les alertes au public est une responsabilité qui est partagée entre tous les ordres de gouvernement. Sécurité publique Canada s’est engagé à collaborer avec tous les intervenants des alertes au public pour améliorer l’efficacité et la livraison continue du SNAP et de la gestion des urgences au Canada
- Sécurité publique Canada poursuivra sa collaboration avec d’autres gouvernements et partenaires de l’industrie pour promouvoir l’utilisation uniforme et l’amélioration continue du système.
- Ce travail inclut l’exploration d’options sur le meilleur moyen de renforcer la viabilité, la gouvernance, et l’efficacité de la gestion des alertes au public au Canada pour l’avenir.
Contexte :
Le Système national d’alertes au public, connu par le public sous le nom « En alerte », est une initiative de collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux tous risques qui procure aux organisations responsables de la gestion des urgences de partout au pays une capacité d’alerte normalisée pour avertir les citoyens des risques qui mettent leur vie en danger (risques imminents ou en cours) par différents circuits de communication, dont la radio, la télévision par câble, la télévision par satellite, et sur les appareils sans fil compatibles. Le Système national d’alertes au public vient appuyer les outils et les systèmes d’alertes au public en place au sein de plusieurs administrations fédérales, provinciales et territoriales, notamment les applications mobiles.
L’infrastructure technique du Système national d’alertes au public est la propriété de Pelmorex Corp, qui en assure aussi l’exploitation. La société possède également les chaînes de télévision MétéoMédia et son pendant anglophone, The Weather Network.
Il incombe à chaque administration d’émettre des alertes par l’entremise du Système national d’alertes au public, auquel les treize provinces et territoires sont reliés. Les provinces et les territoires, par le truchement de leurs organisations de gestion des urgences ou de leurs délégués (par exemple municipalités et autorités locales), déterminent si et à quel moment le public doit être informé d’une menace imminente pour la vie, et diffusent ces alertes sérieuses au public dans les régions géographiques touchées. Pour l’instant, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) est le seul organisme fédéral relié au Système national d’alertes au public pour émettre des alertes sur des menaces météorologiques dangereuses, dont les tornades. Sécurité publique Canada n’est pas un émetteur d’alertes.
Le système peut transmettre des alertes d’urgence en anglais, en français ou dans les deux langues, dans le respect de la législation de l’autorité gouvernementale émettrice et à la discrétion de celle‑ci. Les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux collaborent avec les radiodiffuseurs, les fournisseurs de services sans fil et le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes pour veiller à ce que les aspects visuels et sonores des alertes au public envoyées par l’entremise du Système national d’alertes au public soient facilement reconnaissables par le public canadien et présentés dans un format uniforme.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes établit des normes d’accessibilité dans le but de faire en sorte que les renseignements diffusés par les systèmes de radiodiffusion et sans fil, y compris les alertes d’urgence, soient accessibles sous une forme aussi exhaustive que possible pour tous les Canadiens, y compris ceux ayant une déficience auditive ou visuelle. En outre, il exige que les fournisseurs de services sans fil mettent à la disposition de leurs abonnés au moins un téléphone accessible qui est compatible avec le Système national d’alertes au public.
Des tests sont régulièrement réalisés pour s’assurer que les gouvernements sont prêts à livrer des mises en garde urgentes et déterminantes pour la survie des citoyens en cas de crise ou de catastrophe. Les gouvernements provinciaux et territoriaux procèdent à des tests de sensibilisation du public au système deux fois par année : en mai, pendant la Semaine de la sécurité civile, et en novembre. Le dernier test a eu lieu le mercredi 27 novembre 2019. Les Canadiens sont invités à visiter le site Enalerte.ca pour connaître l’horaire des tests de leur province ou territoire, ainsi que d’autres renseignements pertinents sur la compatibilité des téléphones sans fil et les types d’alertes d’urgence envoyées par le système.
La compatibilité téléphonique demeure une préoccupation pour certains Canadiens. En avril 2019, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a exigé que la totalité des nouveaux téléphones vendus par les entreprises de télécommunications sans fil du Canada soient compatibles avec le système d’alertes d’urgence.
Depuis le lancement des alertes sans fil en 2018, plus de cent cinquante alertes d’urgence ont été transmises avec succès. Dans certains cas, comme lors des tornades du 21 septembre 2018 à Ottawa/Gatineau, ces alertes ont permis de sauver des vies.
Le 12 janvier 2020, une alerte de danger radiologique liée à la centrale nucléaire de Pickering a été émise par erreur par le Centre provincial des opérations d'urgence (CPOU) de l'Ontario pour l'ensemble de l'Ontario. Dans les deux heures, une deuxième alerte a été émise afin d’indiquer que la première alerte avait été une erreur. Le Solliciteur général de l'Ontario a présenté ses excuses pour l’erreur et a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l'incident et les processus internes du Centre des opérations d'urgence. Un rapport détaillant les conclusions de l’enquête a été déposé le 27 février et a confirmé que la fausse alerte a été émise à la suite d’une erreur humaine. Les conclusions ont également indiqué des lacunes dans les procédures, la formation de son personnel, la connaissance du système, et des pannes de communications, qui tous ont contribué au délai entre l’émission de l’alerte accidentelle et de l’alerte explicative.
Étant donné la gravité de la pandémie de COVID-19, depuis le 20 mars 2020, la Saskatchewan, l'Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse utilisent le SNAP pour les alertes liées au COVID-19. Un certain nombre d'autres provinces et territoires envisagent également activement d'émettre des alertes similaires pour fournir des renseignements essentiels aux Canadiens en ces temps difficiles.
Le 18 avril 2020, la Nouvelle-Écosse a connu les tirs de masse les plus meurtriers au Canada, faisant 23 morts. La GRC, en tant qu'organisme chef de file, a dû faire face à des pressions sans précédent pour avoir omis d'émettre une alerte d'urgence pour aviser les gens d'un tireur de masse. Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le fait de ne pas lancer d'alerte ferait partie d'une enquête plus vaste. Six jours plus tard, la GRC a émis une alerte d'urgence à la suite de rapports non confirmés de situations de tireurs actifs dans plusieurs banlieues de Halifax. Dans les deux heures, la GRC a donné son feu vert après avoir enquêté sur les rapports et trouvé aucune preuve de coups de feu.
Le 25 avril 2020, le Nunavut a émis une alerte civile d'urgence pour un tireur actif à Cape Dorset, au Nunavut. C'était la première fois que le Nunavut utilisait le SNAP en dehors des tests annuels prévus. Bien que l'alerte ait été diffusée avec succès à la télévision et sans fil, un rapport du Toronto Star a noté que l'alerte n'avait pas été émise par la radio communautaire, car la station de radio ne diffusait pas le jour de l'alerte.
Personnes-ressources :
Préparé par : Jeff Boyczuk, directeur principal par intérim, Politiques et sensibilisation en matière de gestion des urgences, 343-543-8913
Approuvé par : Patrick Tanguy, sous‑ministre adjoint, Secteur de la gestion des urgences et des programmes, 613-851-1481
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