Mesures du gouvernement pour réduire la violence armée : Le point sur le projet d’interdire les armes à feu de style armes d’assaut

Date : [date d’envoi du document]

Classification : Non classifié

Secteur/Organisme : SSCN/Sécurité publique

Objet :

L’annonce par le gouvernment du Canada au suject de l’interdiction des armes  à feu de style armes d’assault est la premiere étape de la mise en œuvre de mesures visant a réduire la violence armée.

Réponses proposées :

Points à soulever au besoin sur l’ancien Projet de loi C-71 : 

Si l’on insiste sur le trafic d’armes à la frontière :  

Si l’on insiste sur l’usage de décrets

Contexte

De 2013 à 2017, le nombre d’homicides liés aux armes à feu a doublé, passant de 134 à 267, et a légèrement diminué en 2018 (249). La fusillade est maintenant devenue la méthode d’homicide la plus courante. Selon la police, la violence liée aux gangs représentait approximativement 52 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu en 2017, et 51 % en 2018. L’intensification de la violence armée alimente les craintes du public, qui réclame des mesures fédérales pour restreindre l’accès aux armes à feu au Canada.

Les 18 et 19 avril 2020, un homme sans permis de la Nouvelle-Écosse a utilisé des armes d’épaule et des armes de poing acquises illégalement et a fait 22 victimes, dont une d’âge mineur, deux employés du service correctionnel et une agente de la GRC. À la suite de cette tragédie, des partisans du contrôle des armes à feu ont réitéré leurs appels à interdire les armes à feu de style arme d’assaut.

Le 1er mai 2020, le Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés, à autorisation restreinte ou sans restriction a été modifié afin de désigner comme étant prohibés environ 1 500 modèles d’armes à feu et leurs variantes, ainsi que les carcasses supérieures et quelques armes à feu nouvellement prohibées. De ce nombre, neuf modèles d’armes à feu de style arme d’assaut principaux sont prohibés du fait qu’ils possèdent un mécanisme semi-automatique permettant un tir rapide soutenu (conception militaire tactique avec grande capacité du chargeur); sont de conception moderne et sont grandement présents dans le marché canadien. On y trouve également deux catégories d’armes à feu trop dangereuses pour un usage civil : les armes à feu d’une âme de 20 mm ou plus ou celles dont l’énergie initiale dépasse 10 000 joules.

Question Frontalière

La contrebande transfrontalière d'armes à feu menace la sécurité et la sûreté du Canada. Étant donné la disponibilité d'armes à feu aux États-Unis, y compris les armes à feu strictement contrôlées ou interdites au Canada, la plupart des saisies se produisent à la frontière terrestre canado-américaine. L'ASFC saisit chaque année de grandes quantités d'armes à feu auprès de citoyens américains, principalement des voyageurs non conformes qui tentent de conserver leurs armes à feu personnelles en voyage. Il ne fait cependant aucun doute que des armes à feu pénètrent dans le pays sans être détectées, comme en témoignent les délits commis au Canada avec des armes à feu illicites.

L'ASFC tire profit des investissements consentis dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la violence armée et des gangs pour accroître sa capacité à endiguer le flux de voyageurs interdits de territoire et d'armes à feu illégales d'entrer au Canada aux points d'entrée vulnérables et par les installations postales. Elle achète également du matériel pour améliorer la sécurité du fret aérien et l'imagerie des palettes,  pour améliorer les capacités de collecte et de production de renseignements et pour améliorer les opérations frontalières grâce à des mesures visant à accroître la capacité de l'ASFC de détecter et d'interdire les armes à feu illégales à la frontière.

Projet de loi C-71, Loi modifiant certaines lois et certains règlements portant sur les armes à feu

L’ancien projet de loi C-71, Loi modifiant certaines lois et certains règlements portant sur les armes à feu, a obtenu la sanction royale le 21 juin 2019.

Plusieurs dispositions, notamment celles qui précisent que les armes à feu saisies par la police sont confisquées au profit de Sa Majesté et celles qui autorisent le transfert des fichiers restants d’enregistrement des armes d’épaule propres au Québec à la province, sont entrées en vigueur à cette date.

Les dispositions de la Loi qui entreront en vigueur plus tard, par décret et une fois que les changements administratifs auront été apportés, auront les effets suivants:

Situation actuelle

L’entrée en vigueur des dispositions prévues à l’ancien projet de loi nécessitera toute une gamme d’initiatives parallèles et séquentielles. Dans un premier temps, il faudra prendre une décision en matière de financement pour faciliter les changements administratifs et techniques qui permettront de soutenir des modifications réglementaires. Il faudra ensuite terminer la version provisoire du Règlement, ce qui nécessitera la consultation des parties concernées. Les modifications réglementaires devront enfin être déposées aux deux chambres du Parlement pour au moins 30 jours de séance avant d’être mises en vigueur par décret.

En parallèle, la GRC aura besoin de 24 mois pour mettre en œuvre les nouvelles dispositions; celles qui touchent la « détermination » et l’autorisation de transport seront mises en œuvre au cours des 12 premiers mois, tandis que les autres suivront (vérification du permis, admissibilité à un permis et tenue de registres des fournisseurs). Le travail d’élaboration d’un projet de financement pour appuyer les nouvelles dispositions est en cours.

Personnes-ressources

Préparé par : Yasmeen Hassan, conseillère stratégique, [CAVIARDÉ]

Approuvé par : Trevor Bhupsingh, sous-ministre adjoint par intérim

Date de modification :