Préparation en cas d’inondation et rôle du Centre des opérations du gouvernement (COG)
Classification : Non classifié
Direction générale/organisme : SGUP
Réponse suggérée :
- Sécurité publique Canada (SP) a pour mandat d’aider les Canadiens à se protéger contre diverses menaces, dont les catastrophes naturelles, la criminalité et le terrorisme et « tous les dangers ».
- Le Centre des opérations du gouvernement (COG), au nom du gouvernement du Canada, appuie la coordination des interventions fédérales en cas d’urgence touchant l’intérêt national en travaillant en étroite collaboration avec les organismes fédéraux et non gouvernementaux, et les partenaires provinciaux de la gestion des urgences.
- Afin de se préparer à la saison des événements cycliques, le COG collabore avec ses partenaires pour élaborer des évaluations initiales des risques des zones exposées aux inondations et aux incendies de forêt. Il s’agit évidemment d’évaluations ponctuelles et les conditions météorologiques peuvent changer radicalement et rapidement les risques. L’analyse de la saison des inondations de 2020 est en cours. Cette évaluation est fondée sur les données recueillies auprès de divers intervenants clés, comme Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), Ressources naturelles Canada (RNCan), Services aux Autochtones Canada (SAC) et les bureaux provinciaux de gestion des urgences.
- Comme vous vous souviendrez tous, la saison des inondations de 2019 a été très exigeante et a eu des incidences généralisées à l’échelle du Canada. Les provinces de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick ont demandé l’aide du gouvernement fédéral, car historiquement, elles ont connu une montée des eaux en raison des inondations.
- On peut obtenir un soutien du gouvernement fédéral au moyen d’une demande d’aide (DA), étant donné que faire appel aux Forces armées canadiennes doit généralement être considéré comme une mesure de dernier recours après que les provinces et les municipalités ont épuisé tous les moyens mis à leur disposition pour faire face à un événement.
- Aux fins de la gestion des urgences, des efforts herculéens sont déployés à maintes reprises dans ce pays. Le gouvernement fédéral se tient toujours prêt à soutenir la sécurité et le bien-être de nos citoyens lorsqu’ils ont besoin de nous, et je tiens simplement à souligner que le travail d’équipe et la collaboration, ainsi que l’utilisation collective de nos capacités partout au Canada, sont la seule « solution magique » dans ces cas-là.
Saison des inondations 2020
Rôles et responsabilités
Sécurité publique Canada :
- Sécurité publique Canada (SP) a pour mandat d’aider les Canadiens à se protéger contre diverses menaces, dont les catastrophes naturelles, la criminalité et le terrorisme;
- Le Centre des opérations du gouvernement (COG) a pour mandat, au nom du gouvernement du Canada, de diriger et d’appuyer la coordination des interventions fédérales en cas d’urgence touchant l’intérêt national; de travailler en étroite collaboration avec les partenaires fédéraux, non-gouvernementaux, et provinciaux de la gestion des urgences.
Forces armées canadiennes (FAC) :
- Ne peuvent être appelées qu’après que tous les ministères ont dépensé toutes les ressources disponibles; et
- Peuvent fournir un soutien autonome limité aux opérations de secours de première ligne, à l’exclusion des crises sociales et des vérifications du bien-être.
Environnement et changement climatique Canada (ECCC) :
- Fournit des analyses de prévisions météorologiques spécialisées sur les données hydrologiques, et une expertise scientifique avant la saison des inondations.
Services autochtones Canada (SAC) :
- Aide à faciliter la coordination des opérations entre les partenaires FPT et les Premières Nations touchées par les inondations;
- Aide les collectivités d’accueil avec la prestation des services aux personnes évacuées des Premières Nations.
Ressources naturelles Canada (RNCan) :
- Fournit des cartes et des analyses sur l’étendue des inondations.
Saison des inondations de 2019
Les provinces de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick ont demandé de l’aide fédérale en raison de niveaux des eaux historiquement élevé. Les demandes d’aide fédérale (DAF) visaient les évacuations; le soutien aux personnes vulnérables; les vérifications du bien-être; les patrouilles sur les plans d’eau; les efforts d’atténuation visant à protéger les propriétés et les infrastructures (par exemple,
l’installation de sacs de sable); l’approvisionnement et le déploiement des moyens de lutte contre les inondations; et la planification et la coordination des opérations de secours.
Leçons tirées
Tout au long de la saison des inondations de 2019, le programme d’Amélioration continue de l’intervention fédérale en cas d’incident, qui fait partie du COG, a recueilli des observations sur les pratiques exemplaires et les points à améliorer.
Pratiques exemplaires
- Les DAF devraient être considérées comme un « dernier recours » une fois que les ressources provinciales sont entièrement épuisées. La présentation de DAF anticipées par certaines provinces avant l’arrivée des eaux d’inondation a donné plus de temps pour positionner les actifs des FAC. Cet engagement précoce a été plus collaboratif et a aidé à réduire les dommages, ainsi que les impacts négatifs sur la collectivité.
- La coordination centralisée entre les municipalités par les provinces peut produire : (1) une relation plus systématique avec les FAC et d’autres organismes fédéraux, avec des rôles et responsabilités fédérales et provinciales clairs, (2) des résultats plus fructueux et (3) des conditions plus favorables au retrait des actifs fédéraux de la collectivité.
- Les produits pangouvernementaux de déclaration et de connaissance de la situation générés par le COG, en particulier les cartes de données et l’accès aux imageries satellites, sont essentiels pour les décideurs, et ont aidé les intervenants locaux.
- Des relations étroites entre le COG, les FAC et d’autres organismes fédéraux, ainsi que l’intégration d’experts en la matière au sein du COG (ingénieurs en hydrologie de la Garde côtière canadienne pour aider avec les analyses et prévisions d’inondations), ont tous facilité une coordination interministérielle efficace qui devrait continuer.
Points à améliorer
- Processus de demande d’aide fédérale (DAF) : Dans certaines provinces, il y avait des divergences dans l’application du processus des DAF, ce qui rend les demandes plus incohérentes. Ceci illustre un besoin d’officialiser et de mieux communiquer le protocole des DAF. Les mesures devraient inclure un engagement précoce de SP pour la remise en question, la coordination, et pour assurer la disponibilité en temps opportun des capacités fédérales. Les demandes provinciales devraient définir le type d’urgence et de défis auquel les PT sont confrontés, les ressources épuisées, les répercussions sur les collectivités, et les mesures d’aide requises du gouvernement du Canada. Cela soutiendra mieux la prise de décision aux DAF.
- En tirant parti du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des organismes bénévoles pourraient renforcer la capacité de réagir aux incidents. Il est nécessaire d’améliorer l’identification, la compréhension et l’utilisation des biens autres que ceux des FAC. Les FAC ont engagé des coûts d’environ 7 millions de dollars pendant la saison des inondations de 2019.
- Partenariats et communication : Une meilleure compréhension des rôles et responsabilités respectives des institutions fédérales est requise entre tous les partenaires. L’utilisation améliorée d’un langage commun et de besoins d’information standards atténuerait les erreurs de communication, encouragerait la collaboration, et améliorerait la connaissance des situations aux fins de la prise de décisions. Pour assurer une plus grande cohérence et une meilleure harmonisation des renseignements, il faut établir des comparaisons interprovinciales sur les pratiques exemplaires de gestion des urgences. Une collaboration et un engagement supplémentaire de la part du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux est nécessaire.
Activités de préparation – Saison des inondations de 2020
- En réponse aux leçons retenues en 2019 et dans le cadre du processus de planification de la préparation pour la saison des inondations du printemps 2020, le COG a amélioré : (1) les lignes directrices pour les DAF, (2) le processus de soutien géospatial, (3) les exigences en matière de renseignements et (4) l’identification des principales capacités des partenaires. Ces points ont été discutés avec d’autres organismes gouvernementaux et ont été inclus dans le Plan d’intervention en cas d’évènements cycliques du gouvernement du Canada.
- Les mises à jour et l’engagement avec les partenaires PTs sur les lignes directrices pour les demandes d’aide fédérale soulignent l’importance de l’engagement provincial précoce des organisations de gestion des urgences avec le COG.
- Les bureaux régionaux de SP coordonneront les demandes des provinces dans les régions concernant les capacités fédérales autres que celles des FAC.
- Si un appel de demande d’aide fédérale devenait nécessaire après avoir confirmé que les ressources provinciales ont été épuisées, le COG et/ou les bureaux régionaux de la SP travailleront avec la province pour façonner une lettre de demande d’aide fédéral basé sur les effets, y compris les critères de désengagement.
- Dirigé par SP, en partenariat avec RNCan et ECCC, le Profil de risque national est une évaluation stratégique des risques et des capacités qui utilise les données scientifiques et les commentaires des intervenants pour identifier et évaluer les risques. À l’automne 2020, cette initiative pangouvernementale mettra l’accent sur la consolidation des renseignements fédéraux sur les risques d’inondations, de feux de forêt et de tremblements de terre. Au cours des années suivantes, il utilisera une méthodologie mise à jour d’évaluation tous-risques, de preuves scientifiques et la contribution de l’ensemble des parties prenantes pour dresser un tableau stratégique des risques et des lacunes en matière de capacités afin d’éclairer la définition des priorités et la prise de décisions.
- L’augmentation importante des coûts des inondations, y compris l’augmentation des dépenses liées aux inondations dans le cadre des Accords d’aide financière en cas de catastrophe, démontre la nécessité de faire progresser une action pangouvernementale afin de réduire la vulnérabilité financière et physique et d’accroître la résilience de la société canadienne face aux futurs risques d’inondation.
- La campagne de sensibilisation du public « Prévention Inondation » de Sécurité publique fournit des renseignements aux Canadiens sur les mesures à prendre pour atténuer les inondations, se préparer à les affronter et se remettre de celles-ci.
Impacts de COVID-19
- En raison de la pandémie du COVID-19 en cours, le COG est en contact avec des partenaires clés, incluant Services aux Autochtones Canada, l’Agence de la santé publique du Canada, les Forces armées canadiennes et les bureaux régionaux de la Sécurité publique, pour discuter des réponses potentielles aux inondations dans le contexte du COVID-19. Les mesures de santé publique actuellement en place au Canada sont probables d'avoir un impact sur la réponse aux inondations, notamment les efforts menés par les communautés, les évacuations, les centres d’hébergement et la disponibilité des biens fédéraux. Un effort pangouvernemental est en cours afin de mener des activités de planification et d'évaluation des risques pour les régions qui risquent d'être confrontées à la fois à des inondations et à la présence de la COVID- 19 dans leurs communautés.
Saison des inondations 2020 mise à jour no. 1
SOMMAIRE EXÉCUTIF - Évaluation préliminaire des risques d'inondations printanières en 2020
Les informations actuellement disponibles pour la saison des inondations de 2020 sont préliminaires; les évaluations des risques potentiels d'inondation sont en cours. Cette évaluation est basée sur les données recueillies auprès de divers acteurs clés tels que ECCC, RNCan, SAC et les bureaux provinciaux de gestion des urgences. Les prévisionnistes fédéraux et provinciaux élaborent des modèles basés sur l’accumulation de neige, la saturation du sol, les températures, les précipitations et les conditions de glace sur les rivières afin d’identifier les zones où des inondations importantes pourraient se produire. En plus de ces indicateurs, les intempéries pourraient affecter le potentiel pour des inondations.
AVERTISSEMENT : Les évaluateurs fédéraux et provinciaux évaluent les risques basé sur des indicateurs d'inondation tels que l'équivalence en eau de la neige, la saturation des sols, et l'état des glaces fluviales. Toutefois, d'autres indicateurs d'inondation tels que la température et les précipitations sont moins prévisibles dans une prévision à long terme et pourraient affecter l'évaluation globale des risques. Une mise à jour de cette évaluation des risques sera fournie dans le rapport quotidien des opérations du COG, à partir du 6 avril 2020.
Risque élevé
MB - Le sud du Manitoba, en particulier le bassin de la rivière Rouge (RR), présente un risque élevé d'inondations printanières en raison du niveau de saturation du sol qui atteint des niveaux presque records dans la partie américaine du bassin de la RR. Il existe un risque élevé d'inondation modérée sur la rivière Pembina et la rivière Roseau, car les deux bassins ont une humidité du sol supérieure à la normale.
C.-B. - Les régions du South Interior et du Southern Peace sont très exposées aux inondations en raison de précipitations supérieures à la normale et d'un manteau neigeux plus important que la moyenne.
Risque moyen
NB - La vallée de la rivière St. John et ses affluents présentent un risque moyen d'inondation dû aux risques d’embâcles en amont du barrage de Mactaquac, et d'inondation fluviale en aval. Les niveaux d'eau sont fortement influencés par les marées hautes dans la baie de Fundy.
QC - Les conditions menant à des inondations sont en place en raison des niveaux d'eau très élevés dans les 5 Grands Lacs, ainsi que dans le lac St-Pierre, le lac St-Louis et le fleuve Saint-Laurent. Les zones à risque moyen sont le Centre et l'Est du Québec.
ON - Les conditions conduisant à des inondations le long des rives des Grands Lacs et la rivière des Outaouais sont en place, puisque leurs niveaux d'eau sont supérieurs à la normale et proches/supérieurs aux extrêmes historiques depuis plusieurs mois, et que les précipitations totales sur ces zones sont supérieures à la normale depuis au moins 6 mois.
Évaluation des risques d'inondations printantères au Canada
Description de l’image
Cette carte présente l’évaluation préliminaire des risques d’inondation printanière de 2020 dans l’ensemble du Canada. La Colombie-Britannique et le Manitoba sont des régions à risque élevé. Les régions à risque modéré sont l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick. La carte montre également les collectivités des Premières Nations à risque modéré. Ces collectivités sont Attawapiskat 91A, Kashechewan et Moose Factory en Ontario, ainsi que la rivière Roseau au Manitoba et Metepenagiag au Nouveau-Brunswick.
Région | PRÉLIMINAIRE des risques en 2020 |
---|---|
C.-B. | ÉLEVÉ |
Alb. | FAIBLE |
Sask. | FAIBLE |
Man. | ÉLEVÉ |
Ont. | MOYEN |
Qc | MOYEN |
N.-B. | MOYEN |
Î.-P.-É. | FAIBLE |
T.-N.-L. | FAIBLE |
N.-É. | FAIBLE |
Yn | FAIBLE |
T.N.-O. | NON DISPONIBLE |
Nt | NON DISPONIBLE |
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