Cartels de la drogue mexicains

Classification : Non classifié

Direction générale/organisme : ASFC

Enjeu :

L’attention médiatique récente autour des membres des cartels de la drogue qui sont entrés au Canada depuis la levée de l’obligation de visa pour les voyageurs mexicains.

Réponse suggérée :

Si l’on insiste :

Si l’on insiste sur les renvois :

Si l’on insiste sur les passeports frauduleux :

Contexte :

Membres du crime organisé mexicain

Selon certains articles publiés récemment par le Toronto Sun, La Presse, TVA Nouvelles et Le Journal de Montréal, « 400 criminels sont entrés au Canada dernièrement en vue de faire le trafic de drogues ».

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a réalisé une revue complète de ses renseignements et rapports et n’a rien trouvé qui indique que 400 personnes ayant des liens avec les cartels mexicains se trouveraient au Canada. Cet examen a permis de confirmer que 404 personnes ont été jugées interdites de territoire au Canada pour tous les types de criminalité au cours de la période du 1er janvier 2018 au 27 mai 2019. L’ASFC a déterminé qu’un certain nombre de ces cas étaient des dossiers en double, et le nombre réel de cas de personnes interdites de territoire était de 238.

De ces 238 cas, les personnes étaient interdites de territoire pour les motifs suivants :

Renvois

L’ASFC a pour mandat d’enquêter sur tous les ressortissants étrangers et les résidents permanents interdits de territoire, de les signaler, de les arrêter, et de procéder à leur renvoi du Canada.

Un ressortissant étranger ou un résident permanent peut être interdit de territoire au Canada pour plusieurs raisons, notamment pour des motifs liés à la criminalité et au crime organisé.

Le personnel du Programme d’exécution de la loi dans les bureaux intérieurs de l’ASFC ouvre une enquête lorsqu’il prend connaissance d’une infraction possible à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), et prend les mesures d’exécution de la loi appropriées en fonction d’un cadre d’établissement des priorités, afin de s’assurer de traiter les cas qui présentent le plus grand risque et de ne pas retarder tout renvoi imminent d’une personne. Si les preuves recueillies appuient l’interdiction de territoire, l’ASFC rédige un rapport qui énonce les faits pertinents.

Selon le type d’interdiction de territoire et le statut de la personne en question, un délégué du ministre de l’ASFC ou la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (décideur indépendant) examine les rapports d’interdiction de territoire.

Les bases de données de l’immigration n’effectuent pas le suivi des ressortissants étrangers en fonction de leur appartenance à une organisation criminelle particulière. Cependant, l’ASFC peut fournir des détails sur les mesures d’exécution de la loi en ce qui a trait aux ressortissants mexicains, à la criminalité et au crime organisé, en général.

Au sujet des passeports frauduleux

Au total, 18 personnes interdites de territoire ont tenté d’entrer au Canada en utilisant des documents mexicains frauduleux. En ce qui concerne les membres du crime organisé, comme indiqué ci-dessus, deux personnes ont présenté des documents mexicains frauduleux au point d’entrée, et leur passeport a été saisi.

La Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi de l’ASFC indique que le passeport mexicain est un document très prisé par les membres d’organisations criminelles et les criminels d’autres pays. L’ASFC a mis au point des stratégies pour donner suite à ce problème, notamment en matière d’identification précoce, de ciblage efficace, de renseignement et de soutien aux points d’entrée. Les agents de liaison de l’ASFC collaborent avec les compagnies aériennes et les autorités locales pour relever les cas de fraude et d’abus en ce qui a trait aux documents, s’assurer que les voyageurs possèdent les documents requis et intercepter ceux qui ne possèdent pas ces documents. Depuis le 1er décembre 2016, l’ASFC a intercepté plus de 7 400 ressortissants mexicains, car ils n’étaient pas munis des documents requis, ou pour fraude présumée de documents de voyage.

Au sujet de la levée de l’obligation de visa pour le Mexique

En 2009, le Canada a imposé l’obligation de visa au Mexique, ce qui a entraîné une baisse de 97 % du nombre de demandes d’asile par des Mexicains (de 9 500 demandes en 2008 à 300 demandes en 2012). Bien que la mesure ait eu l’effet voulu, soit une réduction du nombre de demandes d’asile, l’obligation de visa était devenue une profonde source d’irritation, car le Mexique est le troisième partenaire commercial en importance du Canada et que plus de 1 000 entreprises canadiennes mènent des activités au Mexique (p. ex. dans les secteurs de l’automobile, de l’aérospatiale, de l’agriculture).

Afin d’atténuer cette source d’irritation, l’obligation de visa pour le Mexique a été levée le 1er décembre 2016, après le respect de certaines conditions. Parmi ces conditions, signalons les suivantes : accès côté piste continu aux aéroports mexicains qui accueillent des vols internationaux (commerciaux, privés ou nolisés) à destination du Canada ou en provenance du Canada, responsabilisation accrue en ce qui a trait aux passeports frauduleux interceptés, norme de service visant la délivrance des documents nécessaires aux renvois, lancement d’activités de sensibilisation à l’intention des voyageurs, établissement de jalons et d’éléments livrables pour relancer le dialogue de haut niveau sur la mobilité.

Personnes-ressources :

Direction générale des voyageurs :

Préparé par : Alyssa Herage, directrice, Direction des programmes des voyageurs, 613-954-6319

Approuvé par : Denis R. Vinette, vice-président, Direction générale des voyageurs, 613-952-5269

Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi :

Préparé par : Christian Lorenz, Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi, 902-499-0836

Approuvé par : Jacques Cloutier, vice-président, Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi, 613-948-4111

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