Opioïdes
Classification : Non classifié
Secteur/agence : GRC
Réponse suggérée :
- Le gouvernement est déterminé à s’attaquer à la crise des opioïdes afin de sauver des vies. C’est pourquoi il a adopté le projet de loi C-37, qui autorise les agents frontaliers à inspecter, pour des motifs raisonnables, les envois internationaux de moins de 30 grammes. Un colis de 30 grammes peut contenir 15 000 doses mortelles.
- Les mesures d’application de la loi sont un pilier essentiel de la stratégie globale adoptée par le gouvernement fédéral pour s’attaquer à la production, à l’approvisionnement, à la distribution et à la contrebande transfrontalière de drogues illicites.
- La Gendarmerie royale du Canada a mis en place une stratégie nationale de répression pour lutter contre l’importation, le trafic et la production d’opioïdes.
- La GRC a aussi établi le Centre des opérations conjointes sur le crime organisé, en collaboration avec l’Agence des services frontaliers du Canada et la Société canadienne des postes, afin de détecter et de retracer l’importation d’opioïdes illicites et de prendre les mesures d’application de la loi qui s’imposent.
- De plus, la GRC collabore étroitement avec des partenaires de l’application de la loi à l’étranger pour endiguer la crise des opioïdes, tant au pays qu’à l’étranger.
Contexte :
Ces dernières années, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et les autres organismes d’application de la loi au pays ont signalé une augmentation des saisies de fentanyl illicite et du nombre de surdoses et de décès attribuables à la consommation d’opioïdes illicites. À l’heure actuelle, les États-Unis comptent le plus grand nombre de décès liés aux surdoses d’opioïdes dans le monde, suivis du Canada. Le 13 février 2017, le premier ministre du Canada et le président des États-Unis ont publié une déclaration conjointe énonçant leur engagement respectif à trouver des solutions communes pour protéger les citoyens des deux pays contre le trafic d’opioïdes.
À l’échelle mondiale, les réseaux criminels impliqués dans le marché illicite des opioïdes sont de plus en plus complexes et transnationaux. Tant au Canada qu’à l’étranger, ces réseaux utilisent le web visible et le web clandestin pour accéder de façon anonyme à un éventail de biens et de services illicites en petites quantités. Les produits achetés en ligne sont souvent expédiés par la poste sous diverses formes d’emballage, ce qui permet de les dissimuler ou de les soustraire à la détection.
La GRC a mis en œuvre une stratégie opérationnelle nationale pour guider les efforts de renseignement et d’enquête ciblant les importateurs, les distributeurs, les vendeurs en ligne (web invisible et web clandestin), les producteurs et les trafiquants d’opioïdes synthétiques. De plus, le Centre des opérations conjointes sur le crime organisé, établi dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence des services frontaliers du Canada et la Société canadienne des postes, met à profit les outils d’enquête de chacun pour fournir des renseignements sur les expéditions de fentanyl au pays et venant de l’étranger. Le Centre se concentre notamment sur les enquêtes visant les opioïdes synthétiques expédiés par la poste.
La Chine demeure le principal pays source du fentanyl au Canada. Le fentanyl en provenance de Chine est acheté principalement sur le web visible et le web clandestin et se présente en général sous forme de poudre. Il est possible de créer de nouveaux analogues en apportant des changements minimes à ceux qui existent déjà, si bien qu’il est difficile pour le gouvernement chinois de garder une longueur d’avance, en matière de réglementation, sur les producteurs de drogues illicites. En avril 2019, la Commission chinoise de contrôle des stupéfiants a annoncé qu’elle apportait des améliorations à son processus d’inscription du fentanyl et de ses analogues pour faire échec à ce moyen de contournement. Ces mesures aideront à réduire l’offre et à améliorer les efforts d’application de la loi liés à l’importation illégale de ces substances au Canada. La Chine demeure le principal fournisseur de fentanyl, d’analogues et de précurseurs chimiques illicites au Canada, mais selon des analyses, le fentanyl qui se trouve au Canada pourrait provenir en partie d’autres pays.
Personnes-ressources :
Préparée par : Edward Drodge, directeur exécutif par intérim, Orientation stratégique, Police fédérale, 613-843-6866
Approuvée par : Michael Duheme, sous-commissaire, Police fédérale, 613-843-6866
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