Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services

Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services - Version PDF (846 Ko)

ISBN: PS4-42/1-2007

Lancé en 2003 à Hamilton, en Ontario, le Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services vise à modérer les comportements criminels et à accroître les compétences sociales des garçons âgés de 6 à 12 ans. Il s'adresse en particulier aux garçons qui ont déjà commis des infractions et qui sont à risque de récidive.

Le Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services reproduisait, de façon intégrale et pour la première fois, un projet très efficace de sensibilisation auprès des moins de douze ans connaissant beaucoup de succès du Child Development Institute. Ce projet repose sur SNAP™, approche éprouvée axée sur la thérapie mise au point par l'Institut afin d'aider les garçons à apprendre la maîtrise de soi dans le cadre de séances en groupe. La même approche de groupe fondée sur SNAP™ est utilisée pour enseigner aux parents des techniques de gestion du comportement de l'enfant.

Aux séances de groupe SNAP™ s'ajoutent plusieurs programmes auxquels peuvent participer les familles, par exemple, jumelage de l'enfant à un bénévole, tutorat, services cliniques, groupes pour frères et sours, jumelage des parents à un bénévole, promotion de l'école, soutien aux études.

Évaluation du projet

On a procédé à une évaluation des processus et des résultats et à une analyse des coûts du projet. L'évaluation visait ainsi à déterminer si le projet SNAP™ pouvait prévenir et réduire les comportements violents chez les jeunes et apporter un soutien adéquat aux familles.

Une collecte de données a été effectuée auprès des garçons et de leur famille, des partenaires communautaires, des enseignants et du personnel du projet. L'évaluation a aussi fait appel à d'autres méthodes de collecte d'information, telles que des questionnaires, des entrevues, des analyses de dossiers judiciaires et des documents relatifs au projet.

Des tests normalisés ont été administrés aux parents et aux enseignants avant et après les séances de groupe. À partir du début de la thérapie de groupe, la période de suivi la plus longue a été de 36 mois. Un groupe de comparaison a été formé des familles en attente de services.

L'évaluation des résultats repose sur 299 garçons ayant participé au projet et sur un groupe de comparaison de 116 garçons n'ayant pas participé au programme. Cependant, le nombre de garçons dans l'échantillon était amené à varier au cours du déroulement du projet.

Principaux résultats

L'évaluation des processus montre que :

• Le taux de satisfaction à l'égard du programme était élevé, tant chez les garçons que leur famille. Les parents estimaient que les compétences acquises leur étaient très utiles et que les membres du personnel leur avaient fourni un très bon appui. Les garçons estimaient que les concepts appris leur étaient utiles et les aideraient à faire de bons choix.
• Les partenaires communautaires ont également montré un taux de satisfaction élevé en ce qui a trait à leur relation de travail avec le personnel du projet. Ils étaient satisfaits du programme en général et ont signalé que le partenariat procurait de nombreux avantages à leur organisation.
• Le taux de participation des garçons aux séances SNAP™ était systématiquement élevé. Au total, quatorze séances ont été offertes. Au cours de douze séances, on a enregistré un taux de participation moyen de 8,6 sur 12 (les garçons devaient assister à au moins huit séances pour réussir le programme).
• Malgré une liste d'attente de deux ans, le personnel s'est adapté et offre maintenant des séances de soutien aux familles en attente. En fait, le personnel n'a refusé aucune famille cherchant à obtenir des services.

L'évaluation des résultats montre que :

• Entre l'évaluation préalable et celle menée six mois après le programme, on a noté une amélioration considérable en ce qui concerne les comportements criminels et les compétences sociales évalués par les parents.
• En tenant compte d'autres facteurs pertinents, pour la majorité des éléments évalués par les parents, les changements positifs de comportements chez leur enfant ont persisté après le programme.
• Entre l'évaluation préalable et postérieure, il n'y a pas eu d'amélioration marquée des résultats en ce qui concerne les comportements criminels et les compétences sociales évalués par les enseignants.
• Une analyse longitudinale a révélé un lien positif entre la participation aux séances de groupes et l'amélioration des compétences des jeunes évaluées par les parents.
• On a noté une amélioration considérable de tous les résultats évalués par les enseignants, sauf en ce qui concerne le comportement agressif.
• En général, l'ampleur de l'effet constaté du programme sur les comportements violents des jeunes a semblé plus important pour les parents plutôt que pour les enseignants.

Leçons apprises

Voici quelques-unes des leçons apprises :

• Il faut disposer du personnel adéquat afin de répondre à la demande de services et de tenir compte des exigences liées à un processus d'évaluation robuste.
• Les garçons qui participent au programme doivent avoir accès à d'autres services, particulièrement sur le plan de la santé mentale.
• Pour les programmes adaptés et leurs évaluations, il faut faire participer les évaluateurs à la planification afin de recueillir le plus d'informations pertinentes au cours de la mise en œuvre du projet.
• Pour les évaluations de programmes structurés, il serait nécessaire au préalable d'établir un groupe témoin et d'effectuer un suivi longitudinal.
• Il serait bon, dans le cadre d'une adaptation ou poursuite d'une telle approche, d'effectuer un suivi distinct de toutes ses composantes.
• Il est essentiel d'entamer le processus de consentement dès le début de l'évaluation d'un programme impliquant des données provenant de la police et du tribunal pour obtenir un meilleur accès à l'information et un suivi plus approprié auprès des participants.

Conclusion

La participation des garçons de 6 à 11 ans au Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services leur a permis d'apprendre à mieux se maîtriser et d'acquérir des compétences en résolution de conflits. Quant aux parents, ils sont mieux outillés pour surveiller efficacement leur enfant et influencer positivement son comportement.

Le Projet de sensibilisation SNAP™ des moins de douze ans des Banyan Community Services à Hamilton représente un programme solide d'intervention et de prévention précoces auprès des jeunes de moins de douze ans qui se sont déjà fait interpeller par la police ou qui manifestent des comportements antisociaux.

Pour obtenir de plus amples renseignements ou un exemplaire du rapport final d'évaluation, veuillez communiquer avec le Centre national de prévention du crime au 800-830-3118.

Vous pouvez également consulter (en anglais) le site Web du Child Development Institute à l'adresse suivante : www.childdevelop.ca.

Date de modification :

2022-08-09