Sommaire de l’évaluation de la Stratégie nationale pour la prévention du crime
À propos du programme
Créée en 1998, la Stratégie nationale pour la prévention du crime (SNPC) est le cadre stratégique de Sécurité publique Canada (SP) pour la mise en œuvre des interventions en matière de prévention du crime au Canada. Elle finance des projets choisis qui contribuent à la prévention et à la réduction de la criminalité ainsi qu’à l’amélioration des connaissances sur ce qui est efficace en matière de prévention du crime.
De 2008 à 2019, la SNPC a accordé un financement à 650 projets dans des collectivités d’un peu partout au pays, ce qui représente des investissements pluriannuels d’environ 500 millions de dollars. La Stratégie est mise en œuvre au moyen de quatre programmes de financement, dont trois sont inclus dans la présente évaluation : le Fonds de lutte contre les activités des gangs de jeunes (FLAGJ), le Fonds d’action en prévention du crime (FAPC) et le Fonds de prévention du crime chez les collectivités autochtones et du Nord (FPCCAN). En raison de sa nature unique, le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque (PFPIS) sera évalué séparément au cours de l’exercice 2025-2026.
Ce que nous avons examiné
L’évaluation avait pour but d’évaluer la pertinence, l’efficacité (atteinte des résultats) et l’efficience de trois des programmes de financement de la SNPC, soit le FAPC, le FPCCAN et le FLAGJ. L’évaluation portait sur les exercices de 2018-2019 à 2021-2022 et a été menée conformément à la Politique sur les résultats et à la Directive sur les résultats du Conseil du Trésor.
Constatations de l’évaluation
- La SNPC cadre avec le mandat de SP et s’adapte aux priorités fédérales en matière de prévention du crime.
- Bien que les facteurs de risque et de protection n’aient pas beaucoup changé depuis la création du programme, l’activité criminelle a évolué. La SNPC tient compte des facteurs de risque actuels et tente de s’adapter à l’évolution de l’activité criminelle.
- Les programmes de financement de la SNPC ciblent les collectivités et les populations présentant des risques élevés ainsi que les nouvelles tendances de la criminalité. Il s’agit notamment de mettre l’accent sur les jeunes Noirs et Autochtones, les collectivités, les activités liées à la cyberintimidation et des programmes sexospécifiques axés sur le genre.
- Du point de vue des répondants clés, les programmes de la SNPC atteignent les populations prioritaires, mais des obstacles subsistent.
- D’autres programmes de financement de la prévention du crime existent à SP et dans d’autres ministères. Bien que ces programmes soient considérés comme complémentaires, il y a un certain chevauchement.
- Dans l’ensemble, les projets ont été mis en œuvre comme prévu, mais des changements ont été apportés en raison de la pandémie de la COVID-19. Malgré leur réussite, les projets ont fait face à des obstacles.
- Le financement de la SNPC a permis aux collectivités de s’attaquer aux facteurs de risque qui conduisent à la criminalité au sein de leurs populations prioritaires.
- La SNPC publie des ressources stratégiques et documentaires liées aux pratiques exemplaires dans le domaine de la prévention du crime. La connaissance de ces ressources pourrait être améliorée, car de nombreux répondants clés externes ont fait un usage limité de ces ressources pour éclairer leur prise de décision.
- Les demandes de financement pour les programmes de la SNPC ont constamment excédé les fonds disponibles.
- La SNPC est cogérée au sein de SP. Il existe des problèmes de gouvernance, notamment des problèmes de communication qui peuvent nuire à l’efficacité du programme.
- L’infrastructure de gestion de l’information et de technologie de l’information (GI-TI) est obsolète et inefficace. Peu d’informations sur les projets sont analysées ou utilisées par SP, ce qui entraîne des inefficacités.
- SP ne sait pas si les projets se poursuivent après la fin du financement de la SNPC. Des répondants clés ont indiqué que la durabilité est moins réalisable pour les petites organisations.
Recommandations
Le sous-ministre adjoint principal, Secteur de la prévention du crime, et le sous-ministre adjoint, Secteur de la gestion des urgences et des programmes, devraient :
- Veiller à ce que les données sur le rendement des projets soient systématiquement recueillies, analysées et utilisées pour prendre des décisions concernant les orientations des politiques et de la recherche.
- Élaborer et mettre en œuvre des pratiques et des outils de gestion de l’information pour contribuer au maintien des connaissances organisationnelles et alléger le fardeau imposé aux projets.
- Accroître la diffusion des ressources stratégiques et documentaires et déployer des efforts afin d’améliorer l’accessibilité des ressources stratégiques et documentaires existantes.
- Envisager des options pour soutenir davantage la durabilité du projet.
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