ARCHIVÉE - Pour l'honorable Vic Toews C.P., c.r., député ministre de la Sécurité publique à l'occasion de la conférence d'ouverture sur le projet Kanishka

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Ottawa (Ontario)
Le 8 novemre 2012

Priorité au discours prononcé

Bonjour.

Je suis heureux d'être ici et je vous souhaite la bienvenue à tous à cet événement important.

Plus particulièrement, j'aimerais souligner la présence de quatre membres de la famille de victimes de l'attentat à la bombe contre le vol Air India et leur souhaiter la bienvenue.

Je suis accompagné à l'avant de Susheel Gupta et de Rob Alexander, ainsi que de Monique Castonguay et de Bal Gupta.

Au cours d'un des ateliers de la journée, M. Gupta parlera de son expérience personnelle en tant que représentant des familles des victimes.

Pour ces familles, le terrorisme est une dure réalité. Ils en ont fait l'expérience et continuent d'en subir les conséquences.

Vous êtes tous ici aujourd'hui parce que le gouvernement s'est engagé à travailler avec les familles touchées par la tragédie Air India et à travailler collectivement pour reconnaître la tragédie, compte tenu du fait qu'il reste des choses à faire.

Grâce aux études réalisées dans le cadre du projet Kanishka, nous pourrons mieux comprendre les menaces terroristes et les raisons pour lesquelles l'extrémisme violent peut prendre racine.

La conférence d'ouverture d'aujourd'hui est une excellente occasion d'échanger des idées et de créer des communautés du savoir qui aideront à déterminer ce qu'il faut faire pour combattre le terrorisme dans les années à venir.

La recherche dans ce domaine fait partie intégrante de notre engagement à assurer la sécurité de l'ensemble des Canadiens et à créer des collectivités fortes, sûres et résilientes.

Comme vous l'entendrez au cours des deux prochaines journées, les menaces sont complexes et ne cessent d'évoluer.

La radicalisation menant à la violence est l'une des questions particulièrement intéressantes qui sera abordée durant la conférence.

Nous savons que le Canada n'est pas à l'abri de cette menace. Le Groupe des 18 de Toronto en est sans doute l'exemple le plus récent et le plus frappant.

D'ailleurs, l'évaluation effectuée récemment par le Service canadien du renseignement de sécurité précise que les actes de violence commis au nom d'idéologies politiques ou religieuses extrémistes demeurent l'une des principales menaces pesant contre le Canada.

Même si nous savons que le problème existe, nous pouvons toujours approfondir notre compréhension de certaines questions.

Par exemple, quelles sont les répercussions des messages d'extrémisme violent sur différents secteurs de la société canadienne?

Comment pouvons-nous distinguer les individus qui prétendent simplement souscrire à une idéologie de violence de ceux qui affirment qu'ils passeront à l'acte?

En fait, il n'y a pas de traits caractéristiques clairs et singuliers qui permettent de prédire qu'un individu ou un groupe commettra des actes de terrorisme.

Mais soyons clairs, le gouvernement prend les mesures qui s'imposent.

Au début de l'année, nous avons montré à quel point nous prenons ces problèmes au sérieux lorsque nous avons annoncé Renforcer la résilience face au terrorisme : Stratégie antiterroriste du Canada.

Il s'agit là d'un document exhaustif qui orientera les efforts visant à atténuer les effets du terrorisme.

Plus précisément, la Stratégie antiterroriste du Canada repose sur quatre piliers importants – empêcher, déceler, priver et intervenir.

Dans le cadre du volet « empêcher », le Canada a pour objectif d'identifier les facteurs qui contribuent au terrorisme et d'en diminuer l'importance en mobilisant activement les particuliers, les collectivités et les partenaires internationaux.

Sur ce point, il importe de noter les efforts que déploie la Gendarmerie royale du Canada, au pays et de concert avec des partenaires étrangers, en vue d'améliorer la façon dont les partenaires du milieu de l'application de la loi travaillent avec les collectivités pour combattre les différentes formes d'extrémisme violent.

Or, il nous manque encore des réponses.

Je vous encourage d'ailleurs à consulter avec soin le document sur les thèmes de recherche que nous avons mis au point pour le projet Kanishka.

Nous aimerions que les chercheurs se penchent activement sur des questions pertinentes, par exemple les suivantes :

Pour bien répondre à ces questions, nous devons améliorer notre capacité d'établir des liens entre les décideurs, les représentants des services de première ligne, les chercheurs et les collectivités, de même qu'avec des partenaires clés des secteurs privé et sans but lucratif.

La conférence d'aujourd'hui offre la possibilité d'établir ce genre de liens.

Avant de terminer, j'aimerais suggérer quelques points à prendre en considération tout au long de la conférence.

Nous avons déjà multiplié les efforts pour tendre la main aux collectivités – et j'ai eu le plaisir de participer à certains de ces projets – mais nous pouvons faire encore davantage.

Nous souhaitons resserrer les liens avec les collectivités et nouer des partenariats avec les dirigeants concernés.

C'est pourquoi je suis heureux de constater la présence d'un si grand nombre de personnes, non seulement des représentants d'organisations communautaires canadiennes, mais aussi d'organismes étrangers.

Les menaces sont les mêmes, et notre intervention doit également être la même.

Autrement dit, nous devons améliorer notre capacité de réagir aux événements tout en évitant de causer d'autres préjudices.

Nous devons aussi renforcer, dans la mesure du possible, la capacité de notre société de sortir d'un tel cauchemar en mesure de mieux gérer ce genre d'incidents dans les années à venir.

Nous devons venir à bout de ces menaces et mettre en place des mesures tout en assurant le respect des droits, des libertés et de la primauté du droit et en protégeant le caractère ouvert, démocratique et multiculturel de la société canadienne.

Au nom du gouvernement du Canada, j'aimerais remercier chacun des quatre membres de familles de leur travail et de leur présence avec nous aujourd'hui.

Au bout du compte, j'espère que nous pourrons nous retrouver dans quelques années pour discuter des progrès que nous aurons accomplis grâce au projet Kanishka.

Comme je l'ai déjà dit, travailler ensemble pour prévenir d'autres actes de terrorisme est le meilleur moyen de prendre hommage aux victimes de l'attentat à la bombe contre le vol 182 d'Air India et à toutes les victimes d'actes de terrorisme.

Merci. Je vous souhaite à tous et à toutes une conférence passionnante.

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