Système international d'alerte par satellite

La superficie du Canada représente une des plus grandes zones en recherche et sauvetage, couvrant 18 millions de kilomètres carrés de terres et d'eaux, plus de 243  042 kilomètres de littoral, trois océans, trois millions de lacs (y compris les Grands Lacs) et le système fluvial du Saint-Laurent.

Les satellites COSPAS-SARSAT sont un outil indispensable du système de R-S au Canada. Elles permettent de réduire la période entre le début d'une situation d'urgence et le déploiement des services de R-S. 

Programme international COSPAS-SARSAT  

Le Programme international COSPAS-SARSAT est un système d'alerte par satellite. Le système détecte, repère et diffuse des appels de détresse aériens, maritimes et personnels à plus de 200 centres de coordination de R-S (ou points de contact) dans le monde entier.

Le Canada, la France, la Russie et les États-Unis sont les nations fondatrices du Programme international COSPAS-SARSAT et les signataires de l'Accord du Programme international COSPAS-SARSAT. Ces quatre nations fondatrices demeurent au cœur du Programme.

Fonctionnement

Le système COSPAS-SARSAT comprend trois segments distincts qui travaillent ensemble pour fournir des données d'alertes et d'emplacement aux autorités de R-S du Canada et du monde entier.

Balises

Ces dispositifs sont activés en cas d'urgence. La plupart des balises d'aéronef et de navire sont déclenchées automatiquement en situation d'urgence. Certaines balises doivent être activées manuellement, par exemple les radiobalises personnelles d'aventuriers et des balises secondaires d'aéronefs et de navires secondaires. Leurs signaux sont transmis sur un canal à cette fin.

Sécurité publique offre des conseils aux fabricants de balises de localisation personnelle qui souhaitent vendre leurs produits au Canada. Ces conseils comprennent les pratiques exemplaires et les exigences de base permettant de garantir la sécurité. Les fabricants qui répondent aux critères de base reçoivent une lettre de recommandation à joindre à leur demande d’approbation canadienne auprès de l’autorité chargée de la certification des balises de localisation personnelle, soit le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada.

Le Document de rendement du Secrétariat National de Recherche et de Sauvetage pour les balises de localisation personnelle (BLP) de 406 megahertz (MHz) définit les exigences fonctionnelles et techniques minimales que ces balises doivent respecter.

Segment spatial

Les satellites orbitent la terre à trois positions différentes pour détecter et transmettre des alertes aux stations sur terre. Les satellites eux-mêmes n'appartiennent pas au Programme, mais appartiennent aux différents pays membres du Programme. Les pays possèdent chacun leurs ressources en R-S et travaillent ensemble pour s'assurer que les signaux sont diffusés aux segments terrestres.

Segment terrestre

Le segment terrestre compte des stations, des centres de commande, des points d'enregistrement de balises et des liaisons de données. Ils reçoivent, traitent et diffusent des renseignements du segment spatial aux autorités de R-S.

Fonctionnement

Source : Programme International Cospas-Sarsat

Description de l'image

Illustration pour montrer la démarche d'une alerte d'urgence qui mène au déploiement de la Recherche et sauvetage. L'alerte passe par la balise, aux satellites pour finalement aboutir aux centres de commande du système international COSPAS-SARSAT.

Étape 1 :
Il y a trois sortes de balises de détresse que le Programme reconnaît (radiobalises personnelles, radiobalises de repérage d'urgence [ELT] et radiobalise de localisation des sinistres [EPIRB]). Ces radiobalises envoient une alerte aux satellites de recherche et sauvetage (étape 2). La flèche rouge représente les communications entre les balises et le segment spatial. Les satellites identifient la fréquence des balises (406 mégahertz).
Étape 2 :
Trois constellations de satellites reçoivent le signal de la balise (satellite géostationnaire [GEOSAR], satellite d'orbite terrestre moyen [MEOSAR], dont Galileo, Glonass et GPS, et satellite d'orbite terrestre basse [LEOSAR]). Ces satellites de recherche et sauvetage transmettent l'alerte d'urgence au terminal local (étape 3). La flèche rouge représente les communications entre les segments terrestres et spatiaux. Le terminal local identifie la fréquence des satellites (entre 1544 et 1545 mégahertz).
Étape 3 :
Le terminal local (segment terrestre) reçoit l'alerte d'urgence des satellites et transmet les données aux centres de commande (étape 4). La flèche rouge représente les communications entre les segments terrestres du programme COSPAS-SARSAT.
Étape 4 :
Le centre de commande reçoit les données du terminal local et le transmet au Centre de coordination de secours approprié (étape 5). La flèche verte représente les communications au sein du système de recherche et sauvetage du pays. Ensuite, le centre de commande envoie un signal de retour pour confirmer que l'alerte d'urgence a bien été reçue.
Étape 5 :
Le Centre de coordination de secours reçoit l'alerte d'urgence du centre de commande et met en marche l'intervention de recherche et sauvetage (étape 6). La flèche verte représente les communications entre le pays concerné et les équipes de recherche et sauvetage.
Étape 6 :
Les répondants de recherche et sauvetage reçoivent l'endroit de l'alerte. La flèche verte représente les communications entre le pays concerné et les équipes de recherche et sauvetage.

Au Canada, le système est essentiel pour sauver des vies et réduire la période entre la détection d'une situation d'urgence et le déploiement des services de R-S. De plus, il permet de réduire les risques aux intervenants en réduisant le nombre de fausses alertes et en fournissant des données précises sur l'emplacement de l'alerte.

Grâce au programme COSPAS-SARSAT, 45 vies sont sauvées par année au Canada et, en moyenne, 1 000 vies dans le monde, soit 3 par jour.

Partenaires fédéraux

Sécurité publique Canada est chargé de la coordination du Programme et est l'employeur du représentant permanent du pays. Le représentant fait la coordination au nom du Canada et répond questions liées à la gestion et à l'administration générale du Programme à l'échelle nationale et internationale.

Plusieurs ministères fédéraux font partie intégrante des efforts du Canada, en plus de la Sécurité publique, ils comprennent :

Accord international

En 1979, le Canada, la France, les États-Unis d'Amérique et l'Union des républiques socialistes soviétiques (USSR) ont convenu de combiner leurs efforts pour élaborer un système d'alerte par satellite : un exploit remarquable pendant l'ère de la guerre froide.

Par cette entente, le SARSAT - (Search and Rescue Satellite-Aided Tracking) COSPAS (Cosmicheskaya Sistema Poiska Avariynich Sudov) est né. En 1988, l'Accord relatif au Programme international COSPAS-SARSAT est signé par les quatre nations et devient un traité international officiellement reconnu par les Nations-Unies.

Le système est unique : gratuit, offert dans le monde entier, sans discrimination. En 2014, le Programme a été intronisé au Space Technology Hall of Fame, une institution qui reconnaît les technologies spatiales développées qui améliorent la vie sur Terre.

Les quatre pays contrôlent toujours les activités du Programme, avec l'appui du Secrétariat international COSPAS-SARSAT.

Vidéos

Le Programme international COSPAS-SARSAT a une chaîne YouTube trilingue. Parmi les vidéos, vous trouverez :

Date de modification :