Note
Auteur affilié à : Université du Québec à Montréal, Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
"TSAS is supported as a national strategic initiative funded by SSHRC and Public Safety Canada, along with the following departments of the federal government: Canadian Security Intelligence Service (CSIS), Citizenship and Immigration Canada (CIC), Royal Canadian Mounted Police (RCMP)".
Comprend du texte en anglais.
Résumé
"Les théories des mouvements sociaux sont de plus en plus utilisées pour étudier les groupes terroristes. Elles comportent différents niveaux d’analyse: les niveaux macro-analytique, méso-analytique et micro-analytique. Le présent article tente d’adapter ce corpus théorique à l’étude du groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). En effet, au cours des dernières années, AQMI ne s’est pas développé au Maghreb alors que ses activités ont augmenté exponentiellement dans la région sahélienne, au point d’y développer un sanctuaire pour le groupe au nord du Mali. Le développement d’AQMI au Sahel est-il alors le résultat de choix stratégiques ou celui de dynamiques internes? Pour expliquer le développement d’AQMI dans la région sahélo-saharienne, l’auteur propose une grille de lecture basée sur les niveaux macro et méso-analytiques et sur leur mise en dialectique. Le niveau macro-analytique met en lumière la structure des opportunités politiques induisant les choix stratégiques d’AQMI et le niveau méso-analytique les dynamiques internes du groupe. La littérature existante sur AQMI étant principalement constituée de monographies et de notes de recherches, l’ambition de cet article est alors de concilier théorie et recherche empirique. Ainsi le cadre d’analyse proposé est inspiré des approches de l’action collective et de la mobilisation des ressources et cherche à améliorer la compréhension des évolutions du groupe. L’étude menée est une analyse qualitative centrée sur les États algérien et malien."--Résumé.