ARCHIVÉE - Notes d’allocution pour le symposium international de formation à l’intention des enquêteurs à l’aéroport YYZ

Contenu archivé

L'information dont il est indiqué qu'elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n'est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n'a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Toronto (Ontario)
Le 27 septembre 2012

Priorité au discours prononcé

Merci de cet accueil très chaleureux.

C’est un grand plaisir de participer à cet important symposium, qui est le premier du genre au Canada et, espérons-le, le premier d’une longue série d’événements d’envergure à venir.

Les organisateurs ont fait un travail remarquable en vous réunissant pour discuter des moyens de renforcer davantage notre sécurité nationale et internationale.

Je tiens particulièrement à exprimer ma gratitude à l’Unité du renseignement de l’aéroport YYZ et au Service ontarien de renseignements sur la criminalité et, bien entendu, à tous les partenaires de l’Opération policière conjuguée à l’aéroport international Pearson qui font quotidiennement un excellent travail. Je tiens également à souligner leur empressement à réunir un éventail très impressionnant d’orateurs et à organiser un nombre considérable d’ateliers au cours des derniers jours.

Je suis convaincu que vous avez tous trouvé cette conférence utile et productive, et j’ai très hâte de connaître le fruit de vos discussions.

Au nom du premier ministre, l’honorable Stephen Harper et du gouvernement du Canada, je tiens à remercier sincèrement les personnes qui ont travaillé d’arrache-pied pour organiser cet événement et vous tous qui avez pris le temps d’y assister. Ainsi, vous avez eu l’occasion de communiquer vos points de vue et de partager vos connaissances.

Pour renforcer la sécurité tant nationale qu’internationale, il faut une étroite collaboration avec nos partenaires ici en Amérique du Nord et partout dans le monde.

Votre participation à ce symposium cette semaine témoigne du même engagement de travailler ensemble pour protéger nos citoyens contre les menaces terroristes tout en luttant contre le trafic transfrontalier de drogues illicites et d’autres produits de contrebande, qui alimente le crime organisé au Canada et à l’échelle internationale.

Vous devez assurément faire face à des défis de taille.

Par exemple, à l’aéroport international Pearson, ici à Toronto, plus de 440 000 tonnes métriques de fret sont traitées chaque année.

En 2011, l’autorité aéroportuaire du Grand Toronto s’est chargée de 32 millions de passagers et de plus de 400 000 mouvements d’aéronef.

Ces chiffres sont impressionnants.

Cela nous rappelle à quel point les réseaux de transport aérien s’avèrent essentiels aux échanges commerciaux et aux déplacements légitimes.

Ces réseaux nous exhortent à assurer la circulation transfrontalière tout en protégeant nos frontières contre les menaces nationales et internationales et les activités de contrebande et de trafic illicite.

C’est l’une des raisons pour lesquelles ce symposium a été aussi important, et c’est pourquoi je suis si heureux de vous voir en grand nombre aujourd’hui.

Vous êtes nombreux à savoir que, depuis qu’il a été porté au pouvoir en 2006, notre gouvernement s’est engagé à lutter contre le crime et à soutenir la lutte mondiale contre les menaces terroristes.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de certains moyens que nous prenons et que nous entendons prendre pour y arriver, et ce, en étroite collaboration avec nombre d’entre vous ici et avec nos autres partenaires nationaux et internationaux.

Le Canada n’est pas à l’abri du terrorisme.

Effectivement, au cours des dernières décennies, plusieurs centaines de Canadiens ont trouvé la mort ou subi des blessures lors d’incidents terroristes.

En particulier, l’attentat à la bombe contre le vol 182 d’Air India en 1985, qui a été planifié et perpétré sur notre territoire, et qui a causé la mort de 280 Canadiens innocents.

Bien sûr, cela comprend aussi les attaques terroristes perpétrées le 11 septembre 2001 au cours desquelles 24 Canadiens ont perdu la vie.

Plus récemment, nous avons été marqués par le cas d’un extrémiste nigérian qui a tenté de déclencher des explosifs plastiques dissimulés dans son sous­vêtement, à bord du vol 253 de la Northwest Airlines, parti d’Amsterdam à destination de Détroit, au Michigan.

Au moment où cet homme a tenté de déclencher ses explosifs, l’avion, qui se dirigeait vers Detroit, se trouvait au­dessus du Sud de l’Ontario dans l’espace aérien canadien.

Mesdames et messieurs, les menaces qui pèsent sur notre pays sont réelles.

Le Service canadien du renseignement de sécurité continue de contrer les menaces à la sécurité nationale, et il a mené environ 250 enquêtes en 2011 tant au pays qu’à l’étranger.

Ce ne sont pas tous les cas faisant l’objet d’une enquête qui représentent un danger imminent, mais ils démontrent que les activités liées au terrorisme continuent de faire peser une menace réelle sur le Canada et sur ses alliés.1

En conséquence, nous devons tous faire preuve de vigilance, et c’est particulièrement vrai pour les transporteurs aériens et les aéroports qui sont souvent la cible d’attaque.

Notre gouvernement adopte une approche de collaboration à volets multiples avec ses partenaires pour se protéger contre les menaces terroristes nationales et internationales.

En 2007, notre gouvernement a mis en œuvre le Programme de protection des passagers, qui vise à identifier les personnes susceptibles de faire peser une menace sur la sûreté aérienne ou de nuire au transport aérien et à prendre des mesures pour contrer cette menace en les empêchant de monter à bord d’un aéronef.

Dans le cadre du Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes du Canada, nous offrons à nos partenaires à l’étranger une formation, des ressources financières, de l’équipement ainsi qu’une aide technique et juridique sur une base permanente afin de les aider à prévenir les actes terroristes et à intervenir le cas échéant.

Plus tôt cette année, notre gouvernement a rendu public la première Stratégie antiterroriste du Canada, qui définit l’approche adoptée par le Canada pour contrer cette menace mondiale et nationale.

Également, le premier ministre Harper et le président Obama ont signé le Plan d’action conjoint sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économiquequi, à long terme, transformera radicalement la façon dont nous assurons la gestion de notre frontière.

Ensemble, nous entendons collaborer en vue d’atténuer les menaces qui pèsent sur la population et sur l’économie — en détectant et en éloignant les menaces potentielles avant qu’elles n’atteignent l’Amérique du Nord.

Je parle du concept visant à repousser la frontière afin d’assurer la sécurité du périmètre.

Le fait d’assurer la sécurité du périmètre ira au­delà du renforcement de la sécurité en Amérique du Nord.

Il s’agira d’un élément déterminant pour accélérer les échanges commerciaux et les déplacements légitimes entre le Canada et les États-Unis.

Notre gouvernement est déterminé à lutter contre le terrorisme mondial en collaboration avec ses partenaires internationaux.

Toutefois, le terrorisme n’est pas la seule menace qui pèse sur les frontières et les bureaux d’entrée canadiens.

Les groupes liés au crime organisé et les organisations criminelles transnationales ciblent fréquemment nos points d’entrée, comme les aéroports, qui servent d’intermédiaires pour expédier les drogues illicites et d’autres produits de contrebande partout au Canada et ailleurs dans le monde.

De telles activités menacent les voyageurs.

Elles menacent nos enfants, nos familles et nos collectivités.

Ces drogues se retrouvent plus tard entre les mains des revendeurs et provoquent des mêlées entre gangs et d’autres actes criminels violents.

Ces activités menacent l’intégrité de nos frontières et la sécurité des collectivités dans d’autres pays.

Mesdames et messieurs, notre gouvernement est déterminé à lutter contre les barons de la drogue et d’autres truands, revendeurs et bandits qui se livrent à des activités illicites de ce genre.

Nous avons présenté et adopté un large éventail de mesures législatives au cours des six dernières années uniquement dans ce but.

Entre autres choses, ces mesures législatives dotent les organismes d’application de la loi des outils dont ils ont besoin pour poursuivre ces criminels et les traduire en justice.

Nous avons lutté efficacement contre la contrebande de drogues dans les grands aéroports canadiens en grande partie grâce à l’échange accru du renseignement et à la collaboration lors d’enquêtes entre les organismes canadiens d’application de la loi et au sein de ceux-ci, de même qu’entre le Canada, les États-Unis et d’autres partenaires.

Je tiens à féliciter chacun d’entre vous, et spécialement les agents de la Gendarmerie royale du Canada, du Service de police de Peel et de l’Agence des services frontaliers du Canada, de votre excellent travail.

Par exemple, à l’aéroport international Pearson, grâce au travail remarquable de la Gendarmerie, de l’Agence et d’autres organismes d’application de la loi, le Canada est parvenu à saisir des stupéfiants et des drogues illicites d’une valeur de 170 millions de dollars entre les mois de janvier et d’août de cette année.2

Comparativement à 83 millions de dollars au cours de la même période en 2011 et à 82 millions de dollars au cours de la même période en 2010.3

Grâce à la collaboration continue de la Gendarmerie, de l’Agence et du milieu américain de l’application de la loi, d’importantes quantités de méthamphétamine et de MDMA n’ont pu pénétrer le marché clandestin de la drogue en Amérique du Nord.

Encore une fois, le Canada collabore aussi avec ses partenaires internationaux dans le cadre du Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes du Canda pour combattre les crimes nationaux et transnationaux.

Lancée par le premier ministre en 2009, cette initiative consacre jusqu’à 15 millions de dollars par année aux organismes du gouvernement, aux organisations internationales et aux entités non gouvernementales pour renforcer leur capacité de prévenir les menaces que font peser les activités criminelles transnationales sur les Amériques et d’y réagir le cas échéant.

Notre gouvernement prend également des mesures afin d’intensifier les efforts déployés pour identifier et appréhender les fugitifs internationaux dans ce pays.

Nombre d’entre vous apprendront qu’au mois de juillet dernier, notre gouvernement a considérablement renforcé la capacité des responsables de l’application de la loi d’appréhender des criminels de guerre présumés qui vivraient au Canada en annonçant une initiative visant à afficher en ligne des renseignements les concernant et leur photographie de sorte que les citoyens canadiens aient la possibilité de fournir des indices sur leurs allées et venues.

La page Web page qui en résulte, « Personnes recherchées par l’ASFC », dont le fonctionnement est assuré par l’Agence des services frontaliers du Canada, a donné certains résultats très impressionnants.

Par suite du premier lancement, notre gouvernement a allongé la liste et publié le profil d’individus interdits de territoire au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés pour des motifs de sécurité, de grande criminalité et de criminalité organisée.

À ce jour, le profil de 110 individus a été dressé et affiché sur la page Web « Personnes recherchées par l’ASFC ».

Grâce à ce site, le public a donné jusqu’à maintenant près de 260 indices par téléphone, ce qui s’est traduit par 28 arrestations et le renvoi de 20 individus du Canada. Ces appels ont également permis de confirmer l’endroit où se trouvent cinq individus à l’étranger.

La Gendarmerie royale du Canada, qui est la police nationale du Canada, a aussi affiché sur une page Web le profil de citoyens canadiens et de résidents permanents recherchés pour grande criminalité. Ce site a donné des résultats également impressionnants pour ce qui est d’aider les responsables de l’application de la loi à appréhender des fugitifs recherchés.

Les aéroports et tous les bureaux d’entrée, bien sûr, peuvent aussi devenir des cibles pour d’autres types d’activités criminelles.

L’une de ces activités les plus viles est la traite des personnes, qui est considérée par un grand nombre de personnes comme une forme d’esclavage des temps modernes.

Notre gouvernement a pris des mesures énergiques dans ce dossier, comme l’imposition d’une peine minimale obligatoire pour les individus reconnus coupables de la traite d’enfants, la sensibilisation du public, la formation destinée aux policiers et une aide accordée aux victimes.

Plus tôt cette année, nous avons lancé le Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes, qui consolide les efforts continus du Canada à cet égard, et présenté de nouvelles initiatives musclées afin de prévenir la traite de personnes, d’identifier les victimes, de protéger les personnes les plus vulnérables, de traduire les auteurs de ces actes en justice et de tirer parti de nos partenariats au Canada et l’étranger.

Distingués invités, responsables de la conférence, mesdames et messieurs, je sais que vous êtes nombreux à avoir pris le temps ces derniers jours de parler de certains sujets que j’ai abordés cet après­midi.

Vous êtes nombreux également à avoir assisté aux séances sur la boîte à outils « Rapid Fire » ou écouté l’exposé d’experts sur la sécurité des aéroports en général ainsi que sur les contrôles de sécurité des bagages et des passagers, la tragédie d’Air India et les menaces à la sécurité nationale.

L’une des tâches les plus importantes de tout gouvernement consiste à assurer la sécurité de ses citoyens.

Toutefois, les gouvernements ne peuvent pas agir seuls.

Notre gouvernement a besoin de partenariats solides.

Nous avons besoin de votre expertise et de votre collaboration.

C’est pourquoi ce symposium est si important et c’est aussi pourquoi, je remercie chacun d’entre vous de votre présence ici aujourd’hui.

Je souhaite que les efforts continus que vous déployez pour assurer la sécurité des citoyens respectueux de la loi tant au Canada que partout dans le monde portent fruit.

Merci.


1 Richard Fadden, directeur du SCRS. Témoignage devant le Comité sénatorial spécial sur l’antiterrorisme, le 23 avril 2012 (Projet de loi S-7).

2 SAISIES DE L’ASFC ~ CERTAINS PRODUITS ~ AÉROPORT PEARSON DE TORONTO ~ DE JANVIER 2010 À AOÛT 2012. Document compilé par Eileen Landry, analyste du renseignement de l’ASFC, Région du Grand Toronto.

3 Idem

Date de modification :