Summary
"Dans les années 1990, la Sûreté du Québec a été la cible de nombreuses critiques
visant l'efficacité de ses interventions et ce qu'on a appelé le manque de
professionnalisme de l'organisation. Plusieurs études ont été sollicitées pour faire le
point sur le corps de police provincial. Des lacunes ont alors été notées tant au niveau de
l'utilisation de la technologie, de la gestion, des enquêtes, des contrôles internes, qu'au
niveau de l'usage et du traitement de l'information. Ces retards n'auraient pas permis à
l'organisation de composer avec la complexification croissante de la criminalité et, plus
largement, de la société québécoise dans son ensemble. Ce portrait plutôt sombre a
entraîné une remise en question et enclenché plusieurs mesures de renouvellement
s'inspirant d'une conception « scientifique » de la sécurité et de l'ordre. Dans ce
mémoire, les changements ont été analysés selon trois thèmes majeurs : la formation, les
formes de contrôle et l'utilisation de l'information. Il en ressort que ces changements ont
tous été justifiés en fonction d'une professionnalisation accrue du corps de police et que
cette forme de professionnalisation constitue une clé importante pour comprendre le
renouvellement exigé par le maintien de la sécurité au-delà du cadre territorial."--Résumé.