Note
Thèse (Ph.D.)--École de criminologie, Univérsité de Montréal, 2012.
Résumé en français et en anglais.
Summary
"L'utilité de la théorie de la dissuasion est régulièrement remise en question pour expliquer la relation entre les peines et la criminalité puisque les propriétés objectives de la peine ne semblent pas affecter les taux de criminalité, les perceptions que s'en font les individus et la récidive des délinquants. ... Deux études ont été réalisées dans le cadre de cette thèse. D'abord, une étude a été réalisée à l'aide de données issues des rapports policiers de collisions et des constats d'infraction rendus. Les résultats montrent que l'augmentation de la répression policière sur le territoire du Service de Police de la Ville de Montréal a fait diminuer le nombre de collisions. Au même moment, les collisions sont demeurées stables sur le territoire desservis par le Service de police de la Ville de Québec. Dans un deuxième temps, une étude perceptuelle a été réalisée avec un échantillon d'étudiants universitaires. Les résultats démontrent des effets mitigés des stimuli dissuasifs sur les perceptions que se font les individus de leurs risques d'être arrêté et sur leurs comportements délinquants. Chez les moins délinquants, les stimuli dissuasifs font augmenter la perception que les délinquants se font de leurs risques. Par contre, les plus motivés à commettre des délits de la route développent des stratégies en réaction aux opérations policières plutôt que d'en craindre les représailles. Ces tactiques d'évitement n'assurent pas une impunité totale, ni une perception moins élevée des risques de recevoir une contravention, mais elles retardent le moment où le délinquant sera confronté à la punition."--Pages i-ii.